Gestion et préservation des populations d’écrevisses à pattes blanches

Le jeudi 20 juin 2019 à Chalinargues (15)

Journée technique organisée par l’ARRA², proposée par le SIGAL dans le cadre du programme Natura 2000 «Vallées de l’Allanche et du Haut-Alagnon»

Contexte

L’écrevisse à pattes blanches (Austropotamobius pallipes) est une espèce autochtone des cours d’eau, lacs et mares d’Europe de l’Ouest. Classée en danger d’extinction depuis 2010 par l’UICN, citée dans les annexes II et V de la directive « Habitats-Faune-Flore », son aire de répartition est en nette régression ces 50 dernières années, y compris en France où son habitat est protégé.

De nombreux facteurs sont à l’origine de cette raréfaction, en particulier l’introduction d’espèces allochtones, compétitrices de l’écrevisse à pattes blanches et parfois porteuses de la peste de l’écrevisse (Aphanomycose). La dégradation des habitats (incision, colmatage, travaux...) et de la qualité de l’eau sont également des causes importantes de la diminution des populations.

Dans le but d’évaluer l’état des populations et les mesures de gestion à engager sur le bassin de l’Alagnon, la Fédération de pêche du Cantal, en partenariat avec le SIGAL, a réalisé un inventaire des écrevisses sur le bassin de l’Alagnon en 2017. Cet inventaire est l’un des plus importants réalisés en France ces dernières années (sur 630 km de cours d’eau). Suite à cet inventaire, des pistes de travail ont été proposées avec plusieurs partenaires (scientifiques, techniques, institutionnels) qu’il s’agisse de restauration d’habitats, de lutte contre les espèces invasives, ou encore de communication. Cependant de nombreuses questions se posent aujourd’hui pour la gestion des populations d’écrevisses autochtones, à court, moyen ou long terme :

Peut-on lutter efficacement contre la progression des espèces exotiques ?
Cas d’Aphanomycose : faut-il intervenir ?
Quelles précautions doit-on prendre avant d’intervenir ?
Quels indicateurs de suivi utiliser ?

Pour une meilleure réussite des actions et une préservation efficace de l’espèce, des temps d’échanges, de retours d’expériences et de confrontation des points de vue entre les différents acteurs concernés sont essentiels.

Les objectifs

Dresser un état des lieux des populations à l’échelle régionale
Faire le point sur les données scientifiques et les dernières avancées de la recherche
Présenter des retours d’expérience d’actions de suivi et de préservation des populations
Réaliser des visites terrains sur de futurs sites de travaux