Bonjour,
Je souhaiterais savoir comment vous abordez le problème de la gestion du bois coupé lors des interventions en rivières ?
Est-ce que vous privilégiez l'enfouissement en berges (est-il interdit ou plus ou moins toléré ?), le brûlage sur site ou l'évacuation en déchetterie ?
Faites-vous un travail préalable de sensibilisation auprès des communes concernées afin qu'elles récupèrent le bois coupé ou qu'elles en informent les riverains ?
La situation actuelle sur mon syndicat fait qu'il reste beaucoup de bois de chauffage (saule, frêne) après les travaux de restauration de ripisylve et je ne sais pas quoi en faire : les riverains sont plus ou moins intéressés par ce bois, et l'entreprise qui réalise les travaux a un délai très court pour terminer son chantier, ce qui l'a obligée à enfouir des tas importants de bois (problème de stabilité des berges à terme).
Je voudrais éviter à l'entreprise d'en enfouir davantage.
Merci d'avance pour vos conseils
Bonjour,
Concernant le bois coupé en bord de rivière, nous procédons de la manière suivante :
-sur le formulaire de demande d'autorisation au propriétaire, celui-ci indique si il veut récupérer le bois ou non. Si il souhaite le récupérer, il s'engage à le faire dans un délai de deux mois. Sinon, il nous autorise à l'évacuer (compter environ 800 euros H.T. le grumier de 30 tonnes pour du bois ne pouvant être valorisé).
- sur le chantier, nous brûlons les résidus de coupe de moins de 8 cm de diamètre, le restant étant stocké en morceaux de 1 m (en haut de berge si possible) à disposition du propriétaire (nous n’enfouissons jamais le bois dans la berge). Compte tenu des difficultés d'écobuer en période estivale, nous allons très prochainement nous équiper d'un broyeur de végétaux pour les branches inférieures à 10 cm de diamètre.
Généralement, le bois pouvant servir pour le chauffage (robinier, saule, frêne, etc.) part très rapidement (surtout depuis l’augmentation du prix du fioul). En effet, soit le propriétaire le récupère (dans environ 80% des cas), soit ce sont d’autres personnes qui s’en chargent (rassure toi, les gens sont vite au courant que du bois est disponible !).
Pour ce qui est du peuplier, la valorisation est parfois possible en papeterie, ce qui permet d’évacuer le bois à des frais très limités. L’évacuation en déchetterie ne se fait donc que très rarement, le bois étant la plupart du temps réutilisé.
J'espère que ces quelques infos pourront t'aider
Bonne continuation
Jean Baptiste
Fais-tu une demande d'autorisation d'enlèvement du bois pour tous les riverains concernés par les travaux (travail assez fastidieux : beaucoup de paperasse) ?
Repasses-tu 2 mois après les travaux sur le chantier pour vérifier que les propriétaires ont bien évacué le bois ou cela n'est pas nécessaire ?
Comment intègres-tu dans ton coût total des travaux, l'intervention d'un grumier pour évacuer le bois non valorisable, étant donné que l'on ne connaît pas à l'avance la quantité de bois à évacuer: application d'un pourcentage d'imprévus sur le montant total des travaux, nombre de jours estimatif pour l'utilisation d'un grumier etc.?
A quel moment l'entreprise récupère-t'elle le bois laissé par les propriétaires : au fur-et-à-mesure de l'avancement du chantier, immédiatement après les interventions, 2 semaines après être intervenue sur les sites concernés, 1 mois après, 2 mois après ou plus ?
1) Nous demandons bien l'autorisation d'intervention et d'enlèvement du bois pour tous les riverains concernés par les travaux : ca fait effectivement beaucoup de paperasse, mais, en attendant la DIG, c'est quand meme beaucoup mieux.
2) Je repasse environ 1 mois après les travaux (pour établir un DGD) sur le chantier pour vérifier, et la plupart du temps, le bois en'est plus la!!!
3) Dans le programme pluriannuel d'entretien, je prévoit systématiquement, lorsque des gros sujets sont à éliminer, des journées de tracteur forestier et d'évacuation des produits de coupe, en complément des journées d'intervention de l'équipe rivière. J'estime alors le volume des arbres à éliminer. Toutefois, le t'avoue que j'essaie de prévoir un peu large, histoire de ne pas etre coincé, mais les prix ont bien augmentés depuis 2003 et il sera bon que je réactualise mes prix!!!
4) Enfin, lorsque le bois est à evacuer, l'entreprise le récupère au fur-et-à-mesure de l'avancement du chantier.
Bonjour,
En ce qui concerne notre syndicat, les rémanents sont brûlés ou stockés en attendant les périodes de brûlage. Pour les grumes, nous mettons en relation les prorpios avec la coopérative forestière locale (très amatrice de peupliers...) qui leur fait une offre : généralement tout part...
Le bois de chauffe est conditionné en 1 m et est plus ou moins récupéré par les proprios en fonction de l'accessibilité. Il ne va pas sans dire qu'en fin de procédure, nous aurons certainement un tour à faire pour évacuer ce qui reste... aux frais de la collectivité... oh joie...
Histoire de mettre la pression, nous incluons dans la convention un délais de 1 mois avant que le bois ne devienne propriété du syndicat : fonctionne + ou -
pour le cas du bassin chamberien, la ville de chambery recupere le bois pour la future chaufferie bois du ctm et les differentes chaufferies des collectivités du bassin.
Avant cela, soit le riverain recuperait le bois dans ce cas il est précisé dans le cctp que si le bois n'est pas évacué il doit etre stocké par l'entreprise hors crue sur la berge, auquel cas on se fiche de savoir si il pourri sur place ou pas, sinon a charge de l'entreprise d'évacuer le bois. (une fois l'entreprise partie, on ne doit pas avoir a revenir sur place sinon surcout inutile)
Par ailleurs, Pour les rémanents (branches feuilles ou autres) on n'autorise pas le brulage!!, pour des raisons esthetiques mais aussi pour eviter d'avoir des taches sur la berge ou rien ne pousse hormis des ronces ou de la renouée. Il est demandé dans le cctp, de passer au broyeur la totalité de ce que peut l'etre avec évacuation des broyats (acceptés en composterie). si l'évacuation s'avère difficile, on peut l'etaler sur la berge, au pied de plantations ou autres.
bon entretien!
Pour le syndicat des trois rivières (07-42), une convention est signée avec le propriétaire en parallèle de la dig. Cette convention précise le pb du bois. Le propriétaire a le choix entre le récupérer ou le céder au syndicat. Dans le 2ème cas, on le revend (25 € la st) à des particuliers, livré en 20 st minimum. on a prévu dans le bordereau des prix un coût à la st pour l'évacuation. En tout cas cela reste marginal.
On a prévu également un prix de rachat par l'entreprise qui réalise les travaux.
Pour les rémanents la plupart des entreprises les ont brûlé. On a une entreprise qui utilise le broyage (jusqu'à 45 cm de diamètre). Le bois déchiqueté et soit laissé sur place soit évacué vers des communes équipé en chaufferie bois.
De notre côté, on broie sur place les branches ou on évacue vers des centres de compostage, quand c'est possible car les déchets verts ne doivent pas (en théorie) être brûlés.
Les diamètres supérieurs à 8cm sont débités en bûches et stockés hors d'eau jusqu'à disparition (parfois très rapide) ou par nous en dernier ressort si ça part pas et que ça pose un problème de paysage, de passage ou autre.
Précision utile : on est en milieu urbain.
Concernant l'enterrement des rémanents, c'est techniquement proscris en berge et réglementairement proscris il me semble par des textes que je connais mal de gestion des déchets... Obligation d'emmener en décharge de classe.... ??? je ne sais plus mais mon collègue a rencontré le cas lors d'un chantier ; si personne ne peux le dire de mémoire et que ça vous intéresse, je pourrai rechercher