Dévégétalisation d'atterrissements

Anonyme (non vérifié)

mar 03/10/2006 - 16:59

Bonjour,
Depuis plusieurs décénnie le syndicat qui m'emploi pratique la dévégétalisation des atterrissement, mais nous avons aujourd'hui quelques soucis avec le CSP.
Le garde du secteur remus ciel et terre pour nous empêcher de mettre des engins de TP dans le lit mineur tout ca par que d'un point de vu strictement personnel ce cher garde trouve que cela ne sert à rien.
Donc pour ceux qui on le même type de chantier à effectuer régulièrement pouvez me dire quel sont vos rapport en la matière avec le CSP.
Merci d'avance

anonyme (non vérifié)

mar 03/10/2006 - 18:31

Il est difficile de se prononcer sur un cas particulier sans avoir connaissance de visu de l'état de ces attérissements. Cependant, juste pour informations, il est conseillé en effet de toucher aux attérissements et à la végétation associée que si ceux ci sous la cause d'un déséquilibre de la rivière ou une menace pour les berges ou infrastructures. La rivière crée naturellement des attérissements qui participent à l'équilibre du profil en long, il est donc préférable de les laisser évoluer naturellement s'ils ne posent pas de problèmes particuliers.

Pierre Gadiolet (non vérifié)

mar 03/10/2006 - 18:39

Bienvenue au club !

La problématique de gestion des atterrissements nous est chère sur l'Azergues mais ne suscite pour l'instant pas l'adhésion du CSP, de la DDAF en charge de la police de l'eau, ni des partenaires financiers; conséquence probable des excès des décennies passées.

Je pense cependant qu'entre le tout permis et le " on ne fait plus rien", un juste milieu est possible.

Je m'emploie actuellement à convaincre nos interlocuteurs (un tantinet dogmatiques et technocrates) dans ce sens.

Affaire à suivre...

Mireille Boyer (non vérifié)

lun 16/10/2006 - 11:47

Je profite de ce message pour rappeler que suivant les moyens utilisés la dévégétalisation des atterissement peut avoir de graves conséquences sur la dispersion des plantes invasives.

Tous les outils à dents ou à disque doivent être proscrits si des plantes invasives à tubercules ou à rhizomes sont présents, car ces outils les dispersent.

Au lieu d'avoir des saulaies éparses sur les bancs, on peut se retrouver avec des massifs continus de topinambours, renouées du Japon, canne de Provence, etc. Et ces plantes géantes favorisent la sédimentation et donc l'exhaussements des bancs !

Cordialement

http://perso.orange.fr/fallopia.japonica/prevention.html

Pierre (non vérifié)

lun 16/10/2006 - 09:42

Même si je ne vais pas me faire que des amis, je me rallierai à la position du CSP.
En effet, il est à mon avis, préferable de limiter les interventions d'engins en lit mineur qui causent destructuration des berges et du lit, destruction d'habitat pour les poissons et la faune aquatique, risque de relargage de MES....
De plus, dans le cadre de la gestion des débits d'étiages, les attérissements permettent de concentrer la lame d'eau et donc de limiter son réchauffement et son évaporation. Ils sont aussi nécessaires à la géodynamique sans oublier leur apports vis à vis de l'habitat piscicole.
Ma politique serait donc de dévégétaliser uniquement les secteurs à enjeux avec du matériel portatif à main (débroussailleuse, tronçonneuse...), sur les autres secteurs un enlèvement sélectifs des ligneux, possibles créateurs d'encombres me parait judicieux.
Mais je reste ouvert à la discussion

anonyme (non vérifié)

ven 05/10/2007 - 22:17

Bonjour,

je me permet de venir vous proposer uen methode douce de dévégatilisation d'atterissement, qui bien sur n'est valable que dans certaines conditions (accessibilité, vegetation basse, sol meuble ) : le cheval et la charrue

je suis moi même entrepreneur en traction équine , et l'intervention du cheval en riviére à une grande place pour leur entretien (débardage des arbres, enlevement des embâcles, des dechets, charue, hersage, ....) .

je reste anonyme pour ne pas faire ma pub, mais par contre je me permet de faire la pub des "débardeurs à cheval" en général. Alors amis techniciens , pensez au cheval, une methode douce pour l'entrtien de vos riviéres

cordialement

un passionné qui crois encore que nos chevaux de traits ont leurs places dans notre société ;)

un rivieriste (non vérifié)

mar 23/10/2007 - 12:11

Bonjour,

On demande parfois à des gens qui ont un niveau BEPC et une formation datant de 30 ans de venir expliquer ce qui bon et ce qui est mauvais pour le milieu (milieu = poissons).
Quand on sait à quel point, les connaissances évoluent dans le domaine, on peut tomber sur des situation absurdes ...

Peut-être l'ONEMA va-t-il changer la donne ?

Je ne sais pas si c'est le cas, mais si vous ne dévégétalisez pas systématiquement tous les ans avec de gros engins qui travaillent les chenilles dans l'eau, il me semble que ça peut ne pas être pire qu'une grosse crue qui remobilise les atterissements.

Il me semble qu'il y a deux problèmes à dissocier :
- est-ce que le fait de "retourner" un atterissement pose problème ?
- est-ce la façon dont on va le faire pose problème ?

Enfin, il faut se poser la question de l'enjeu et de ce qu'on veut protéger.
Une illustration : est-ce qu'il vaut mieux toucher à l'atterissement ou laisser un camion citerne s'effondrer dans la rivière avec la berge de l'autre rive... parce que le méandre tend à s'amplifier là où il y a une route ?
Mais que je suis bête ... un bon enrochement bétonné fera l'affaire, réalisé en urgence et sans aucune précaution !

Au niveau méthode, ça peut être bon de rédiger un protocole d'intervention et de le faire valider plus haut (DDAF, DIREN, et chef de brigade du CSP).

Bonne chance.

Mireille Boyer (non vérifié)

mar 23/10/2007 - 15:29

Dommage que le message précédent soit anonyme. Quel mépris pour les gens de terrain et sans formation supérieure !!!!

Sur la forme :
La fin ne justifie pas les moyens, surtout en gestion de rivière, car cet argument a été trop souvent employé de manière abusive. Il suffit de penser à tous ces cours d'eau rectifiés pour améliorer la productivité agricole...

Sur le fond :
L'effet d'un essartement n'est pas comparable à celui d'une crue : on arrache sélectivement la végétation sans remanier les couches d'alluvions.... les successions végétales qui suivent un essartement ne sont donc pas forcément celles qui suivent une crue ayant décapé un banc d'alluvions.
Si on décide de "brasser" les alluvions en même temps qu'on arrache la végétation, il n'y a pas de courant d'eau simultané... au mieux on mélange les couches (avec le risque de disperser des plantes invasives), alors qu'une crue va faire du tri granulométrique, et notamment entrainer les sédiments fins et les graines vers l'aval.

Les essartements avec passage de charrues ou autre outils créent de belles lignes de semis de saules ou de peupliers.... et favorisent donc la révégétalisation rapide et uniforme du banc alors qu'une crue va laisser des zones complètement exemptes de graines.

Enfin, sur certains bancs ensablés, le passage d'engins très lourds peut provoquer un tassement des alluvions qui de ce fait seront moins facilement érodés par les crues.

Il ya d'autres impacts possibles : destruction de nid ou de couvées, suppression d'abris spécifiques dans le bois flottés ou près de l'eau, effondrement de terriers, suppression de l'ombrage de la lame d'eau (les bancs portent des berges boisées au contact de la lame d'eau), etc.

riviereenstress (non vérifié)

ven 26/10/2007 - 12:21

Suis plutôt d'accord avec une intervention douce et accompagnée avec la dynamique naturelle, d'autant plus si tu ne connait pas les conséquences de ton intervention. Après une étude géomorpho et une décision prenant en compte les enjeux et les risques, il faudrait mieux commencer par procéder à des incisions amont de l'atterrissement afin de favoriser l'attaque en période de crue.