Décaissement de prairie humide

Anonyme (non vérifié)

mar 22/11/2005 - 15:06

Ajouté le 23/09/2005 à 15h46

Dans le cadre d'une étude que nous menons sur une prairie humide en mauvais état de conservation (tendance à l'atterrissement, plantes exotiques envahissantes dominantes à l'origine d'une faible biodiversité), une étude précédente préconisait un "décaissement" de la prairie sur 70 cm afin de retrouver une connexion avec la nappe phréatique située à 1,50 m de profondeur. Cette proposition me paraît plus que radicale et présente pas mal de risques ! Avez-vous des données concernant des expériences similaires ou proches ? Quels sont les autres solutions possibles pour que la prairie demeure une zone humide sur le long terme sachant qu'elle n'est plus régulièrement inondée (seulement par les crues décennales) et que la nappe semble trop profonde.
Merci par avance

Cyril Thevenet (non vérifié)

mar 22/11/2005 - 15:08

Ajouté le 26/09/2005 à 15h40

Salut cécile

Nous avons réalisé en 2004 des travaux un peu similaires sur une prairie humide avec une vocation initiale de frayère à brochet. Le terrain a été décaissé sur 20 à 50 cm sur environ 1 ha.
Le but était que le terrain soit pratiquement au niveau de l'eau dans la rivière à l'étiage (prairie en communication avec la rivière par un fossé). La prairie est ainsi inondée à la moindre petite crue.
Nous avons d'abord décapé la terre végétale que nous avons ensuite remise après terrassement.
Un relevé floristique a été fait avant travaux et un autre vient d'être fait début septembre (merci Ghislain si tu lis ce message...).
Le relevé montre un net développement d'espèces hydrophile.
Nous espérons pouvoir fair eun suivi sur plusieurs années avec également des inventaires libellules et papillons.

Cyril

Cécile OTTO-BRUC (non vérifié)

mar 22/11/2005 - 15:09

Ajouté le 27/09/2005 à 16h28

Salut Cyril,

merci de m'avoir fait part de ton expérience, je pensais que ce type d'opération n'avait pas encore réalisé à de telles profondeurs. Je pense que cela peut valoir le coup de reconduire cette expérience dans mon cas (avec les précautions qui s'imposent) d'autant plus que la prairie actuelle est dominée par des plantes exotiques. Un suivi scientifique s'avère en effet indispensable afin de vérifier l'impact de ces travaux en terme de biodiversité. Encore merci !
Cécile

Elisabeth GALLIEN (non vérifié)

mar 22/11/2005 - 15:09

Ajouté le 30/09/2005 à 18h07

...Je me mêle de votre conversation, étant au départ sur le même a priori que Cécile... le fait que, suite au projet exposé par Cyril, il y ait de nouveau des crues, est-il conditionnant ; c'est à dire faut-il aussi prévoir les conditions pour que l'atterrissement en cause (cf cas de cécile) ne reprenne pas.
Dans le cas décrit par Cécile, on retrouvera donc sans doute un milieu hygrophile par proximtié de la nappe mais pour combien de temps ou moyennant quelle exportation des productiosn végétales ; ça fait un peu schadock? dans quelle mesure cela vaut le coup (coût) ?

Cyril (non vérifié)

mar 22/11/2005 - 15:11

Ajouté le 03/10/2005 à 11h09

Evidemment chaque cas est différent.
Je ne connais pas le cas de cécile mais il semble effectivement beaucoup plus épineux que ce que nous avons fait.
Nous n'avions pas de plantes invasives ni de problème d'atterissement (qu'est ce que tu entends d'ailleurs par atterissement ?).
En terme de coût dans notre cas, l'entretien de la prairie (qui était déjà fauchée avant) ne coutera pas plus cher
sauf sans doute un curage plus régulier du bief de "drainage".
En tout cas je suis d'accord avec toi élisabeth qu'il faut régler les causes du problèmes avant de faire du curatif.

A suivre donc...

Cyril

Xavier (non vérifié)

mar 22/11/2005 - 15:11

Ajouté le 06/10/2005 à 12h28

Salut,

Sur le Lignon du Forez, nous venons de finir la création d'une zone humide à but de repro de notre petit Esox, De notre côté, la connexion se fait par l'aval ce qui ralentira les dépôts excessifs. Au niveau de la côte, nous nous sommes fixés sur le module janvier-février-mars afin d'avoir des garanties d'imersion les plus fréquentes possibles (les crues et le maintien des débits de crues étant aléatoire). Au niveau du retalutage, nous avons créer des sortes de vagues avec des chenaux de drainage pour les alevins : le haut des crêtes étant calés sur le module janvier février mars et le bas sur le module avril mai juin.
Pour l'instant, la colonisation végétale se fait bien mais sur les crêtes, nous avons une explosion de Datura donc du boulot en perspective.

Voili voilou

A bientôt

Xavier