Suivi de l'incision

Anonyme (non vérifié)

ven 16/10/2009 - 09:34

Bonjour,

Afin d'identifier l'incision supposée sur un tronçon d'un cours d'eau de petit gabarit (largeur 3 mères), je m'interroge sur l'intéret d'implanter des piézomètres.
C'est en effet couteux, surtout que l'accès en zone boisée risque d'être plus que compliqué. Si a cela j'ajoute que le tronçon n'a pas été rectifié, l'incision observée visuellement me parait bien curieuse.

Ma question : avez-vous déjà mis en oeuvre ce genre de suivi, et si oui quels en ont été le protocole et le coût.
Ma question bis : plus généralement, quels sont les bons indicateurs pour identifier une incision lorsqu'on ne connait pas l'état du cours d'eau précédemment ?

Ben (non vérifié)

dim 18/10/2009 - 12:33

Bonjour,

L'incision d'un cours d'eau, je parle du plancher alluvial, est évalué généralement à l'aide de données topographiques (profils en long, profils en travers). Les piézomètres sont plus couramment utilisé pour connaitre les variations de l'altitude du toit des nappes. La baisse du niveau piézométrique est une des conséquences de l'incision des cours d'eau (parmi d'autre).

Pour évaluer l'incision sur ton petit cours d'eau, regarde plutôt si des données topo anciennes existent auquel cas tu pourra connaitre précisemént l'ampleur du phénomène en actualisant les données au droit des mêmes sites. C'est une méthode parmi d'autres. Les indices d'enfoncement du lit sont nombreux et peuvent s'apprécier également de manière qualitative : état des ouvrages, hauteur des berges, affleurement des substrats géologiques situés sous les alluvions, ...

Bon courage.

A+

clément (non vérifié)

mar 20/10/2009 - 13:31

Bonjour,

Je confirme tout ce que dit "Ben". Le choix des nouvelles données à récolter sera selon les données existantes. A mon avis, une première étude du site pourrait donner des indications et également aider au choix des données topo à récolter.
L'étude par le biai des piézomètres se défend mais le problème est que les relevés integreront une multitude de phénomènes alors qu'une étude topo permet d'isoler les variations altitudinales du lit. Attention lors de l'analyse à bien faire la distinction entre des phénomènes généraux et des micro et mésoformes.
Difficile d'être plus précis sans plus d'informations. Si vous voulez appelez moi pour que l'on en parle (06 88 31 27 46) ou écrivez moi

Bon courage

Benjamin (non vérifié)

jeu 22/10/2009 - 18:05

Salut,

je pense que tout le monde le sais mais je trouve ces obs souvent instructives donc je le signale : l'obs de la configuration de la ripisylve, si les souches et réseaux racinaires sont en contact ou non avec le fil d'eau, permet sur mon secteur très dégradé de qualifier l'incision. En fonction des ages supposés des arbres on a même souvent des indices temprels bien en corrélation avec les dates de curages connus...
Le cas typique des grosses cépées d'aulnes avec des racines bien horizontales mais perchées 50cm par dessus le niveau moyen des eaus, tandis que des brins de 10-20cm de diam sont les pieds dans l'eau : une merveille de démonstration !

Guillaume FANTINO (non vérifié)

ven 23/10/2009 - 17:05

Bonjour,

En fonction du dynamisme du cours d'eau, et au delà de la topographie classique, il existe des méthodes d'instrumentation permettant de mesure les phénomène d'incision. Je pense aux chaînes d'érosion qui permette de suivre l'exhaussement/incision du plancher alluvial. De plus ces chaînes d'érosion offrent la possibilité d'évaluer la hauteur de la couche remaniée au cours d'une crue et la hauteur des dépôts issues de cette même crues.

Voici un lien présentant des résultats de suivi par chaine d'érosion : ( http://www.loire-estuaire.org/seuils_fresne/Export/T2_hydros%C3%A9dimen… ).

Outre ces méthodes, la végétation est bien le meilleurs indicateurs des phénomènes d'incision.

Cordialement,

Guillaume Fantino

Observatoire des Sédiments du Rhône