Robinier faux accacia, espèce invasive?

Anonyme (non vérifié)

mer 10/02/2010 - 10:03

Bonjour,

Je suis à la recherche de retours d'expériences sur la gestion du Robinier, en bordure de cours d'eau, plusieurs questions se posent:
- quels sont les impacts de cette espèce, considerée comme invasive?
- y a t il des mesures de gestion particulières à mettre en place?
- avez vous connaissance d'ouvrages ou de doc sur cette thématique?

Merci d'avance
Sophie

Emilie Gillet-Auray (non vérifié)

mer 10/02/2010 - 10:34

Bonjour Sophie,
nous avons engagé une action sur l'ailante et le robinier implantés dans la ripisylve l'année dernière dans le cadre d'un contrat natura 2000 avec l'ONF. La méthode utilisée est l'annelation/encerclage de l'arbre, principe d'écorcer l'arbre sur 15 à 20 cm de hauteur et 1 cm de profondeur afin de stopper la circulation de la sève. je ne sais pas ce qui a orienté à utiliser cette méthode n'étant pas encore en poste quand le cahier des charges a été rédigé. A l'automne nous sommes retournés sur le terrain et on constate que si l'arbre est fatigué, la méthode avec un passage semble peu efficace . l'arbre meurt dans la partie supérieure mais des rejets se font en dessous de l'annélation. constat réalisé pour l'ailante et dans une moindre mesure pour le robinier faux accacia. Nous avons donc décidé de faire un deuxième passage cette année pour épuiser l'arbre mais sans être certains que cela fonctionne.
A l'origine de cette action l'ONF 05 souhaitait mettre en oeuvre des travaux pour limiter la progression des espèces indésirables présentes dans la ripisylve des gorges de la Méouge. Les espèces concernées sont :
- le Robinier faux-acacia (Robinia pseudoacacia) et l'Ailante (Ailanthus altissima), espèces considérées comme envahissantes ;
- le Pin noir d'Autriche (Pinus nigra austriaca) : non inféodée aux bords de cours d'eau, cette espèce peut ponctuellement supplanter la ripisylve.
Mais il est vrai que quand j'ai repris le dossier, je n'ai pas trouvé beaucoup de bibliographie sur le robinier.
voilà notre petite expérience,
bonne suite,

Emilie Gillet-Auray
Chargée de mission du SIEM
Contrat de rivière / Natura 2000

Vincent MOLINIER (non vérifié)

mer 10/02/2010 - 12:01

Bonjour,

la question sur le faux-acacia se pose. Pour ma part quand j'avais bossé sur la thématique des espèces exotiques envahissantes, le Conservatoire Botanique du Massif Central m'avait orienté à considérer le robinier faux-acacia comme faisant maintenant parti de la flore française métropolitaine, vue la longue période passée depuis son introduction (si on compare cela avec les renouées du japon par ex qui datent en gros du mi-19ème).
Donc je l'avais quand même noté sur le terrain dans la catégorie "invasive" et pas "exotique envahissante", et seulement pour des cas isolés car par endroit cet arbre est plus que présent et cela ferait des patates cartographiques sur tout un BV dans certains cas.

Après pour le dégommer je n'ai pas de retours d'expériences particuliers mais c'est une teigne évidemment !

J'avais entendu parler du cerclage d'ailante par l'ONF de Corse, je ne connaissais pas pour le robinier.

Peut-être te rapprocher de ton CRPF local, qui te renverra vers les bonnes personnes. Essaies de contacter Lucien Maman (à prononcer à l'anglaise) à l'équipe du Plan Loire (Agence de l'Eau à Orléans).

Moi je vais d'abord essayer de claquer les renouées et balsamines pas de chez nous ! (Voilà que je ramène le sujet de l'identité nationale...honte à moi)

Bonne suite

Vincent

garcia (non vérifié)

mar 18/09/2018 - 16:30

Bonjour,

je recherches du bois robinier en scierie en quantité assez importante.

Avez vous des infos sur ce bois.

Cordialement

Sébastien (non vérifié)

mer 29/01/2020 - 10:19

Bonjour, le Robinier rejette immédiatement dès la coupe, l'annélation provoque chez lui la même réaction.
Une technique utilisée en Alsace est une annélation partielle, où l'on laisse une bande d'écorce de moins de 5 cm de large . L'objectif est de permettre à la sève de circuler, pour ne pas provoquer de rejet, mais de manière très faible pour épuiser progressivement les racines. C'est du coup beaucoup plus long (entre 5 et 10 ans) mais le phénomène de rejet est bien moins important, et l'arbre sera également de plus en plus attaqué par la faune et et les champignons.