Bonjour,
Dans la région de Saint-Etienne, l'activité minière bien qu'abandonnée laisse encore des traces dans le fonctionnement de nos cours d'eau.
Les plus visibles sont les émergences minières rougeâtres qui évacuent les eaux captées et drainées par les anciennes galeries aujourd'hui noyées.
Sur l'Ondaine, une station de lagunage créée par Charbonnage de France et gérée aujourd'hui par le BRGM a permis de limiter très fortement l'impact d'une émergence sur le cours d'eau.
Une autre trace moins évidente est l'assèchement du lit de certains cours d'eau à cause des pertes qui alimentent pour partie les émergences.
Dans le cadre du prochain contrat de rivière en cours d'élaboration sur l'Ondaine, nous devons tenir compte de ces pertes pour fixer des objectifs cohérent de restauration écologique et de gestion des débits restitués par les barrages en amont.
Une des pistes de travail consisterait à bloquer les pertes, soit en bouchant les anfractuosités à l'origine des pertes (si elles sont peu nombreuses et faciles à localiser, soit en étanchéifiant le cours d'eau sur les tronçons concernés (si les zones de pertes sont nombreuses et dispersées).
Est-ce que vous êtes au courant de cas similaires en zone minière ou même karstique ? Ne partant de pas grand chose, toute information est la bienvenue.
Bonjour,
L'exemple (certes particulier comme chaque cas) du colmatage des pertes du Doubs a donné des résultats loin d'être grandioses comme l'ont révélé les étiages qui ont suivi les travaux.
L'identification précise de toutes les pertes et la quantifiaction/hiérarchisation des débits de fuite sont-elles du domaine du possible.
Etanchéifier un lit de cours d'eau pose la question du risque d'engendrer d'autres perturbations (défaut de stabilité physique > érosion > pertes (encore) + rupture d'échanges avec la nappe d'accompagnement/rupture interface eau/sédiment).
Certes on est loin des verbiages DCE.
Bonnes réflexions.
Cdlt
Bonjour,
Il me semble que sur le Suran (01), les "anciens" colmataitent des pertes karstiques avec de la sciure de bois. Dans le premier contrat de rivière, je me demande même s'il n'y avait pas un projet pour boucher ou limiter les pertes par des méthodes plus drastiques (bétonnage). Tu peux peut être te rapprocher du chargé de missions.
Hervé
Bonjour,
Le Ruisseau de la Vallée en Meurthe-et-Moselle a récemment été "étanchéifié" sur une partie de son cours. Les allemands avaient déjà à l'époque recréé un lit artificiel pour une partie du Ruisseau de la Noue, toujours en Meurthe-et-Moselle.
Le Woigot et le Ruisseau de la Vallée font l'objet d'un soutient de débit d'étiage. http://www.lorraine.eu
Pour un aperçu plus global de la problématique post-minière en Lorraine, vous pouvez consulter l'état des lieux du SAGE Bassin ferrifère : http://www.lorraine.eu
N'hésitez pas à me contacter si vous avez besoin d'informations plus précises.
Cordialement.