Période optimale pour de l'acquisition topographique + techniques

ava.hervieu

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mer 01/04/2020 - 17:43

Bonjour,

La Têt vient de connaitre une crue morphogène (janvier 2020), et le SMTBV souhaite réaliser une nouvelle acquisition topographique du fond du lit sur 45km pour :

  • Poursuivre le suivi de l’incision du lit, sur 11km (comparaison avec données plus anciennes)
  • Alimenter une étude hydromorphologique en cours pour de futurs travaux de restauration du lit (recréation du matelas alluvial)

Les précédents levés (2017) ont été réalisés par LIDAR aéroporté, complété par du mobile mapping et de la bathymétrie sur certains secteurs, pour constituer un modèle numérique de terrain (MNT) sur le fond du lit mouillé et jusqu'au lit moyen.

Je m'interroge sur la meilleure période pour réaliser cette acquisition en fonction des techniques utilisées. Il m'a semblé comprendre que le LIDAR n’était pertinent qu’en période hivernale (pas de végétation = mesure au sol). Pouvez-vous me le confirmez ?

Par ailleurs, quelles techniques d’acquisition topo vous semblent les plus adaptées pour otenir un MNT relativement précis (maillage 1*1m voire 0,5*0,5m sur certains secteurs) sur de grands linéaires (45km) et avec une largeur de lit moyen de l’ordre de 150-200m ?

Je vous remercie par avance pour vos conseils et retours d’expérience.

Ava Hervieu - SMTBV

Emmanuel RENOU (non vérifié)

ven 03/04/2020 - 14:23

Bonjour,
Du coté de la Haute-Savoie sur le bassin versant du Giffre, nous avons fait réalisé suite à la crue de 2015 un LIDAR permettant de faire des comparaisons avec ceux de 2009 et 2013 pour regarder l'effet de la crue sur le transport solide et les évolutions de profils en travers.
A l'automne dernier, nous avons également réalisé un nouveau levé permettant ainsi de faire le bilan de 10 ans de plan de gestion par comparaison des MNT.
Au niveau de la période de végétation, le LIDAR passe pas trop mal au travers si la densité de l'émission est importante et à base altitude (chez nous en hélico). Le plus important étant de rechercher à mon avis les plus bas débits d'étiage surtout sur un cours d'eau morphogène.
Le cumul des LIDAR nous permets aujourd'hui de réaliser par superposition et comparaison une analyse des différentes périodes en lien avec les crues subits et les travaux du plan de gestion du transport solide (curage, réinjection, restauration de la bande active).
Le gain du LIDAR sur la plaine alluviale étant relativement important, nous levons de pied de versant à pied de versant et fournissons la donnée également à nos membres et financeurs.
A ce jour, seul le LIDAR permet d'acquérir une densité importante de point sous la végétation. L'important étant de récupérer le rendu non traiter pour éventuellement extraire un autre raster MNT.
Pour plus de réponse à vos questionnement, je vous invite à me contacter au 06.31.13.33.65.

Emmanuel RENOU
Chef de projet OH
SM3A

Ava Hervieu - SMTBV (non vérifié)

lun 08/02/2021 - 19:41

En réponse à par Emmanuel RENOU (non vérifié)

Bonjour Emmanuel,
Je m'aperçois que je ne vous ai jamais remercié pour tes éléments de réponse. Donc avec du retard, merci !
Je suis en cours de consultation pour l'acquisition d'un MNT au pas de 50cm sur 45km de cours d'eau suivie d'une analyse comparative. Et comme je reçois des appels pour me demander si je veux vraiment un MNT à cette précision au niveau du lit mouillé, je me demande si je n'ai pas été trop ambitieuse et si ma demande est faisable avec les technologies disponibles actuellement.
Comment s'est passé l'acquisition de votre MNT sur le Giffre ? Je pense vous contacter par téléphone pour en parler plus facilement. Si par ailleurs d'autres ont un retour d'expérience sur ce sujet, je suis intéressée.
Merci !
Ava Hervieu - chargée de mission GEMA sur le BV Têt