Évaluation des services rendus par les ouvrages végétalisés de gestion des eaux pluviales

Type de poste
stage
Nom de la structure (N° de département)
Cerema Est, Laboratoire de Nancy (54)
Localisation du poste
- Grand-Est
Personne à contacter
Rémi Suaire, remi.suaire@cerema.fr ; 0663346156
Date limite de candidature

Contexte :

La gestion des eaux pluviales devient progressivement une opportunité pour les collectivités pour innover en matière de conception des espaces publics. Conçue à l'origine de manière technique, la rétention et l'infiltration des eaux pluviales s'appuient désormais sur des aménagements originaux, multi-fonctionnels et attirant les citadins. En France, la dynamique s'installe de manière pérenne et bénéficie d'une politique nationale favorisant la désimperméabilisation des sols. La gestion de l'eau à la parcelle, la déconnexion des espaces publics aux réseaux d'eaux pluviales deviennent des directives principales pour les politiques de gestion de l'eau des agences de l'eau, des collectivités, …

Ces espaces mettent en valeur les services rendus par la nature en ville : une mare, un dédale de noues, un grand bassin peuvent venir structurer une place publique tout en sensibilisant les passants au cycle de l'eau et en offrant un espace de détente. Ils protègent en outre une faune et flore spécifiques aux milieux aquatiques et humides et constituent des maillons d'une trame verte et bleue. La gestion de ces espaces peut parfois être l'occasion de faire participer les riverains à la gestion de leurs espaces verts. L'amélioration du cadre de vie des citadins accompagne donc désormais ces politiques de la ville et sont à la croisée des politiques de l'eau, des espaces verts et de l'urbanisme.

Sujet de stage proposé : Évaluation des services rendus par les ouvrages végétalisés de gestion des eaux pluviales

Le stage est une poursuite des travaux du projet GIEMU (Gestion Intégrée des Eaux en Milieu Urbain). Il s’inscrit dans un projet pluriannuel initié en 2017 et construit en trois phases :

(1) Identifier et qualifier les usages et services rendus par différentes infrastructures urbaines de l’eau,

(2) Développer et tester un protocole d'évaluation à différentes échelles,

(3) Dégager des recommandations pour la mise en œuvre d'approche par les services écosystémiques.

Le stage s’intègre dans la deuxième phase : « Développer et tester un protocole d'évaluation à différentes échelles ». Le protocole d’évaluation des services, en cours de montage, s’oriente vers une méthode participative « à dire d’expert » basée sur la méthode de la matrice de capacité dite de Burkhard1. Cette méthode sera validée par des données biophysiques (potentiellement existantes) et biologiques (en cours d’investigation) sur les sites retenus.

Le choix des sites dans le Grand Est sera orienté autant que possible vers des ouvrages pour lesquels existent aujourd’hui des données qualitatives (débit/dimensionnement) et quantitatives (potentiel d’épuration). Pour ce faire une collaboration avec la Métropole du Grand Nancy est en cours de contractualisation. Des suivis d’ouvrages, complétés par des études sur la biodiversité portée par ces espaces permettront ainsi d’alimenter les données biophysiques.

Les travaux se dérouleront en trois phases pouvant être concomitantes :

  • dans une première phase, après une étape de bibliographie sur le sujet, le stagiaire sera en charge de l’organisation et de la mise en œuvre de la méthode choisie (construction des indicateurs pertinents pour construire la matrice, sélection des acteurs concernés, organisation de la journée technique …). Cette méthode d’ateliers participatifs fera l’objet au préalable d’une sélection de sites pour territorialiser l’évaluation. Suite à ces ateliers, le stagiaire, en lien avec les sites de Trappes et de Bordeaux, réalisera la synthèse des travaux et contribuera à la rédaction du rapport sur l’évaluation des services.

  • dans une deuxième phase, il s’agira d’identifier les indicateurs biophysiques agrégées pertinents pour évaluer les services de régulation rendus par les ouvrages sélectionnés, puis de croiser ces indicateurs avec les résultats de la méthode des ateliers participatifs.

  • Dans une troisième phase, il serait intéressant de mettre en regard le résultat de l’évaluation des services écosystémiques retirés de ces ouvrages et leur réelle apport en terme de régulation du climat local, et en particulier à leur effet pour lutter contre l’îlot de chaleur urbain. Pour cela, le stagiaire devra évaluer sur la base d’indicateurs biophysiques pertinents (à cartographier ou renseigner) la capacité de rafraîchissement de plusieurs ouvrages donné.

Le stage permettra également à l’étudiant retenu de participer à la rédaction de fiches de retour d’expérience communicantes pour des exemples de gestion intégrés fonctionnels et valorisant les services écosystémiques.

1 http://www.set-revue.fr/outil-devaluation-et-de-concertation-sur-les-se…

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