Gestion globale de l'eau

Anonyme (non vérifié)

ven 30/05/2008 - 18:57

Les cours d'eau sont-ils fait pour évacuer l'eau qui ruisselle sur les surfaces imperméables ou les trop plein des réserves souterraines lorsque les sols sont saturés?

A moins que....

http://pagesperso-orange.fr/biefs.dupilat/images/projetbiefgier.jpg

Laurent Jaacques (non vérifié)

ven 28/07/2006 - 11:50

Bonjour Jean Marc
vous allez je le pense à l' Essentiel lorsque vous préconisez
de répartir - infiltrer les eaux momentanément exédentaires pour Relever les Etiages en ETE
Et recharger les Réserves souterraines...
exellents !

nous sommes véritablement et durablement dans l' Urgence !
ou sont les mesures Audacieuses qui en tiennent compte.....
Bon courage

Jacques Laurent

Cyril RUHL (non vérifié)

ven 28/07/2006 - 15:19

Bonjour,

Je viens de lire quelques lignes à propos de vos actions et je trouve cela très interessant....
Si je ne me trompe pas, le principe est de faire l'inverse de ce que font les agris plus en aval ? particulièrement drainé le Pilat ! !!

Vous devez rencontrer des difficultés folles à mettre cela en place ?

Comment convaincre les agris qui drainent depuis des décennies à faire le contraire notamment quant les institutions portent une double casquette dans cette politique !!!

Cyril RUHL

Cécile (non vérifié)

mer 02/08/2006 - 09:19

Et que faites vous des effets négatifs des biefs: colmatage, apport d'eau eutrophe et chaude au ruisseau... De plus dans mon coin (37) les biefs ont plutôt un fond argileux qui limite les pertes par infiltrations. Pensez-vous que ce que vous proposez peut alors s'appliquer partout?
Il est pourtant vrai qu'une prise de conscience pour une gestion globale de l'eau est nécessaire.
Bonne continuation.

Marie (non vérifié)

jeu 03/08/2006 - 17:48

Une part de réponse pour Cécile,
Pour connaître les deux secteurs je pense qu'en effet vous pourriez rencontrer certains problèmes moins présents dans le Pilat :
1) en 37, l'agriculture est majoritairement intensive. Les fortes quantités d'intrants entraînent donc une eutrophisation des eaux (donc le ralentissement des écoulements par des ouvrages est plutôt à proscrire)
2) Les cours d'eau d'Indre et Loire sont des cours d'eau de plaine avec un régime d'écoulement différent des cours d'eau du Pilat : ils ne réagissent donc pas de la même façon aux aménagements. De plus, la géologie est différente : terrains calcaires en 37 avec présence de nombreuses nappes (qui je crois sont plus rares ou moins soutenues dans le Pilat).
3) La plupart des cours d'eau du 37 sont déjà trés aménagés et y'a qu'à voir le résultat : l'exemple le plus frappant que je connaisse est l'Indrois : il est difficile de mettre plus d'ouvrages sur une rivière.
4) Enfin, je pense que la mise en place de tels biefs serait inefficace étant donné que tous les terrains agricoles ou presque sont drainés en 37, ce qui annulerait l'éventuel effet des biefs...
Mais bon, je ne suis pas une spécialiste du sujet....

Cécile (non vérifié)

ven 04/08/2006 - 09:10

Merci pour ces éléments de réponse Marie; c'est bien résumé. Mais il y a quand même quelques tout petits cours d'eau sympas en 37, pas tous aménagés comme l'Indois!

Marie (non vérifié)

ven 04/08/2006 - 09:49

Oui, c'est vrai que je fais de la contre pub pour les cours d'eau d'Indre et Loire dans mon précédent message. Bon pour me rattraper, j'incite les gens qui passeraient en Indre et Loire à aller faire un tour dans la vallée de la Choisille et bien évidemment sur la Loire et la Vienne...

JMPARDO (non vérifié)

lun 28/08/2006 - 23:30

[quote]Le message de l'association des biefs du Pilat n'a pas changé,mais les canicules qui s'aggravent d'année en année vont peut-être mieux le faire comprendre .

La gestion globale de l'eau consiste à répartir et infiltrer les eaux exédentaires pour relever les étiages des rivières en été et recharger les réserves souterraines.

La canicule vient de l'asséchement des sols des pays où on surexploite les nappes phréatiques.

http://perso.wanadoo.fr/biefs.dupilat/[/quote]Le mois d'août que l'on vient de passer serait-il le signe du fait que l'on a moins exploiter les nappes phéatiques ???

Les nappes phréatiques du Pilat (pour ceux qui connaissent) sont-elles surexploitée ?

Attention aux raccourcis qui discréditent des discours pourtant louables !

xavier (non vérifié)

mar 29/08/2006 - 16:43

Bonjour,

L'idée est séduisante mis la mise en oeuvre révèle de nombreuses difficultés tant sur le plan technique (calage de l'ouvrage, restauration de l'ouvrage quand nécessaire alors que la politique actuelle s'oriente plus vers une destruction de ce type d'ouvrage d'où des financements pour les travaux qui demeurent anecdotiques) que sur le plan législatif (les biefs sont des propriétés privées dont le statut demeure ambigü : pas considérés comes cours d'eau mais relevant de la police de l'eau pour tous les travaux qui le concerne... et qui ont des propriétaires titulaires de droits d'eau...).
A creuser si je puis dire...

jmh (non vérifié)

ven 01/09/2006 - 00:52

Bonjour,
Les biefs du Pilat sont sur les têtes de bassin versant , c'est à dire assez haut en altitude et donc sur les pentes de terrains boisés qui vont jusqu'à 70°maxi.
La longueur total de biefs expérimentaux a été jusqu'à 1Okm dans de terrain très variés pour tirer une expérimentation dans des conditions différentes. Certaines partie de biefs sont sur des pentes de terrain faibles et de nature meuble. D'autres sont sur des pentes fortes et le terrain est conctitué de chirat ( gros pierrier ).

Les biefs ont une pente de l'ordre de 1% mais on a varié la valeur de la pente de 1 /1000 à 3% sans parler des chutes ici ou là.

Pour que le biefs fonctionne bien il faut que l'eau soit clair pour s'infiltrer par le fond dans le terrain.

Lorsque la pente est faible la vitesse de l'eau diminue et les particules en supension colmatent le bief. Si la pente est rop forte la vitesse augmente et le bief se creuse si le terrain est "érodable".
Il est donc préférable d'avoir un pente de 1% mais ajouter des petits bassins de décantation ( vidangeables) pour clarifier l'eau( les acqueducs Romains en étaient pourvus)

La quantité d'eau qui s'infiltre dans le sol par unité de longueur dépend de la nature du fond du bief et non pas de celle du terrain plus profond.

L'eau qui s'infiltre dans le terrain descend verticalement sous le biefs est on ne peut pas dire que les végétaux en aval du biefs en profitent.

L'entretien des biefs est de deux ordre.
Les biefs nécessitent une présence pour contrôler la marche hydraulique.
Si les biefs sont pouvu d'un chemin de visite permettant d'y circuler en VTT avec un outillage léger pour intervenir très ponctuellement, le temps par km de bief et par ans est faible( quelques heures )
Certaines parties de biefs nécessitent un entretien annuel plus important pour dégager la végétation ou des branches en cas de tempêtes (quelques heures par km / ans)
Les biefs du Pilat n'ayant pas de chemin de visite en vtt le nombre heures d'entretien était plus important.

A titre d'exemple j'avais fait un projet de biefs sur les 400 km2 de la vallée du Gier . 600 km de biefs avec 4 niveaux: 1200,1000 ,800, 600.

Un équipes de 20 personnes avec matériels d'entretien " espaces verts" (20 emplois pour 80000 habitants )

Le résultat c'est 20000000 M3 d'eau qui peuvent être guidés dans les biefs pour passer à travers les sols et rehausser le débit du Gier en été .

+ d'autres avantages : voir site web

anonyme (non vérifié)

ven 01/09/2006 - 10:33

Mais pourquoi vouloir a tout prix modifier la nature, surtout en tête de bassin versant ou le milieu a encore la chance d'etre préservé. C'est bien beau de vouloir récupérer de l'eau pour la nappe, mais cela ne fait que reporter le problème ailleurs car il est impossible de controler le cycle de l'eau.

A mon sens votre projet qui vise a réalimenter les nappes a partir des rivieres amont est illusoire. Pourquoi ?
- parce que les débits concernés sont dérivoirs par rapport au volume de la nappe
- parce que l'essentiel de l'infiltration de l'eau se fait directement par la terre.
- parce que l'eau qui s'infiltre sur la tete de bassin versant ruisselle plus en aval a cause de la pente pour retrouver la riviere quelques km plus loin.

Il faut également bien penser que modifier la morphologie d'un cours d'eau de tête de bassin versant a des impacts tres important sur la faune et flore local. Avez vous bien conscience que modifier le profil en long d'une rivière peut avoir de lourd impacts sur le milieu physique ??? innondation, érosion, déstabilisation des berges, sédimentation, colmatage etc ... Qui sommes nous pour choisir de modifier un milieu amont (préservé de surcroit) pour privilégier une nappe ou un milieu aval dans le seul intéret humain ?

Voila, ceci n'etait qu'un simple avis personnel. Mais j'aimerais reéllement connaitre vos estimations de gain pour la nappe phréatique (cacahuète a mon avis)

anonyme (non vérifié)

ven 01/09/2006 - 15:18

"Qui sommes nous pour choisir de modifier un milieu amont (préservé de surcroit) pour privilégier une nappe ou un milieu aval dans le seul intéret humain ?"

Peut-être des gens qui ont compris ce que le terme "gestion globale" signifie...non?

Elsiabeth GALLIEN (non vérifié)

ven 01/09/2006 - 17:59

Si ma mamoire est bonne parce que je suis presque aussi vieille dans le que le débat sur les biefs du Pilat, il y a vait aussi des incertitudes scientifiques sur le fait que l'eau infuiltrée serait de l'eau disponible en période de sécheresse... d'où vient l'eau où va l'eau n'est pas aussi simple que 1+1 font 2... et donc encore une fois je suis d'accord avc Jean-Marc PARDO (questio nde vieillerie ?!!)

anonyme (non vérifié)

ven 01/09/2006 - 10:51

J'oublié un argument des plus evidents qui me permet de douter de l'efficacité des opérations :

En créeant des biefs, on ralentit la vitesse du courant, on facilite en effet l'infiltration par le fond de la riviere mais la température de l'eau augmente également ce qui augmente par la meme l'evaporation. Ce que vous gagnez par infiltration vous le perdez par evaporation ...

Robert Vincent (non vérifié)

ven 01/09/2006 - 20:50

Bonjour,

Je suis persuadé que les intentions de l'association des biefs du pilat sont louables mais tout le monde ne peut pas se proclamer ingénieur hydraulicien, hydrologe et hydrogéologue ... et tenir des propos aussi peu fondés scientifiquement.

"Peut-être des gens qui ont compris ce que le terme "gestion globale" signifie...non? "

En quoi agir sur un seul des multiparamêtres qui influence les niveaux des cours d'eau et des nappes est une politique de gestion globale ??? globale signifie agir sur l'ensemble des paramètres entrants et sortants.

Je suis également tout a fait d'accord avec le message précédent de Mme Gallien :

A la limite ok pour favoriser l'inflitration de l'eau, mais comment voulez vous tre sur que cette meme eau va réapparaitre comme par enchantement en été lors d'étiage sévère pil poil quand on a besoin ??? attention, tout n'est pas si simple !!!

En gros, sans etudes geologiques, pédologiques notamment il est impossible de déterminer le temps de circulation souterraine ou le temps que met l'eau pour atteindre la nappe. En effet, selon le type du bassin versant, la pente, la géologie du BV, le type de végétation, la permeabilité du sol, le degré d'humidité du sol etc etc etc le temps pour qu'une goutte d'eau de pluie atteigne la nappe peut varier de quelques heures (en milieu karstique par ex) à plusieurs mois voir année dans le cas d'une géologie tres impermeéable (couche d'argile sous jacente par ex.

S'il vous plait avant de proclamer haut et fort des théories infondées, laissez donc faire les spécialistes !

JM PARDO (non vérifié)

mer 13/09/2006 - 10:28

[quote]Bonjour,

Je suis persuadé que les intentions de l'association des biefs du pilat sont louables mais tout le monde ne peut pas se proclamer ingénieur hydraulicien, hydrologe et hydrogéologue ... et tenir des propos aussi peu fondés scientifiquement.

"Peut-être des gens qui ont compris ce que le terme "gestion globale" signifie...non? "

En quoi agir sur un seul des multiparamêtres qui influence les niveaux des cours d'eau et des nappes est une politique de gestion globale ??? globale signifie agir sur l'ensemble des paramètres entrants et sortants.

Je suis également tout a fait d'accord avec le message précédent de Mme Gallien :

A la limite ok pour favoriser l'inflitration de l'eau, mais comment voulez vous tre sur que cette meme eau va réapparaitre comme par enchantement en été lors d'étiage sévère pil poil quand on a besoin ??? attention, tout n'est pas si simple !!!

En gros, sans etudes geologiques, pédologiques notamment il est impossible de déterminer le temps de circulation souterraine ou le temps que met l'eau pour atteindre la nappe. En effet, selon le type du bassin versant, la pente, la géologie du BV, le type de végétation, la permeabilité du sol, le degré d'humidité du sol etc etc etc le temps pour qu'une goutte d'eau de pluie atteigne la nappe peut varier de quelques heures (en milieu karstique par ex) à plusieurs mois voir année dans le cas d'une géologie tres impermeéable (couche d'argile sous jacente par ex.

S'il vous plait avant de proclamer haut et fort des théories infondées, laissez donc faire les spécialistes ![/quote]De mémoire Jean-Marc Hauth est hydrogéologue. On ne peut donc pas lui reprocher de ne pas être "spécialiste".
Par contre on pourrait lui reprocher de ne pas avoir une démarche :
- scientifique, en affichant avec beaucoup de certitude l'intérêt de mettre en oeuvre un concept dont les effets n'ont pas été concrêtement évalués sur le terrain.
- sociale, en ne tenant pas compte des contextes humains et administratifs, peut-être déplorables mais bien présents.

Ma position sur ce projet a toujours été de dire qu'il faudrait essayer de le mettre en oeuvre sur un sous-bassin qui serait équipé en station piezo et limni avant de vouloir le généraliser sur la base de principes généraux.
Sur la base de résultats concrets et quantifiables, on peut aller voir les "gens" et leur dire voilà ce que celà donnerait si on le faisait en grand.

antoine werochowski (non vérifié)

ven 27/07/2007 - 21:30

Votre projet pourrait avoir un effet bénéfique s'il était orienté sur l'infiltration des eaux traitée en sortie de station d'épuration (en évitant ainsi leur rejet direct dans le milieu). Certes, c'est une déperdition de débit pour la rivière, notamment en été où l'eau serait évapotranspiré par les plantes mais c'est surement un gain en qualité: consommation de l'azote et du phosphore.
Je serais intéressé par un échange avec vous sur le sujet.

jeandb (non vérifié)

sam 11/08/2007 - 03:11

Le temps passe et je constate les mêmes incompréhensions au sujet de l'expérience et du projet des biefs du Pilat.
C'est pour cela que je ne viens pas souvent sur votre forum.
La discussion n'est pas possible avec des spécialistes qui sont sûr d'avoir raison et qui se cramponnent à leur oeillières pour ne pas évoluer.