Fuel dans le sol

Anonyme (non vérifié)

mer 16/01/2008 - 17:39

Une petite dernière en tant que rhone-alpin :

3500 litres de fuel se sont déversés dans le sol depuis une maison... personne n'a averti quiconque !!!

Aujourd'hui le fuel ressort sur un tout petit cours d'eau de manière permanente et durable... depuis plusieurs jours.

Il n'y a pas de possibilité de mise en place de barrages flottants ou d'autres techniques les débits en jeu, sont d'après les "experts" trop faibles, et il semble que l'ensemencement de bactéries soit inefficace (pollution trop profonde???).

Alors, on décaisse me direz-vous ! L'ennui c'est que la pollution passe sous une maison en construction (bien avancée) avant de s'écouler dans le "cours d'eau"... !!!!!!!!

Par ailleurs, la pollution, outre quelle s'écoule encore dans une zone humide (hourra!!!) touche une pension pour chevaux et empêche l'utilisation de prairie... donc perte de revenu d'activité... le proprio nous demande conseille... le hic.

Qu'est-ce que vous en dites ? Outre la Police de l'eau (déjà fait)? comment vous gérez la chose ? Contacts ? Méthode de dépollution ?

Moi...je cherche la lumière (lampe à pétrole s'abstenir) dans tout ça...

SOS... à vous !!!

l'Erika III de l'Yzeron.

alban Mazerolles (non vérifié)

jeu 17/01/2008 - 10:07

Bonjour,
J'ai eu le même cas de figure voici moins d'un an où la pollution provenait d'une boulangerie que les services habilités ont fermés depuis ( cela a été l'élément déclencheur).
Nous n'avons eu aucune solution pour enrayé le problème. La pollution a durée près d'un mois avec des contraintes importantes liée à une activité de pisciculture juste à la sortie de la pollution.
L'évacuation du fioul dans le ruisseau a été provoquée par de fortes précipitations qui ont fait remonter la nappe et de fioul. Pour le moment, en surveillant le site, nous n'avons plus eu de problème cette année même si le sol est lui pollué pour plusieurs décennies voire siècles.
La dépollution des sols fonctionne très bien mais en dessous d'une maison, c'est impensable (risque de destabiliser les fondations en creusant)
Le mieux qu'il y a à faire est de prévenir les riverains à l'aval (surtout pour les élevages afin qu'ils apportent de l'eau aux animaux) et de laisser faire le pouvoir épurateur de la rivière.
Bon courage

Alban Mazerolles
Technicien-rivières
SIAMVB
1 rue de la Mairie
36 290 MEZIERES EN BRENNE
Tel 02 54 38 17 32
Port : 06 79 57 78 18
Courriel : siamvb@mcom.fr

Raph (non vérifié)

ven 18/01/2008 - 09:39

Merci pour ton retour d'expérience...

Cyril RUHL (non vérifié)

lun 21/01/2008 - 12:46

Salut,

Je ne suis pas spécialiste en la matière mais d'après le contexte et ma très petite experience ; pour les pollutions """"minimes""" la seule solution reste les barrages flottants pour pomper un maximum de fioul, je crois qu'il peuvent pomper environ 20l par boudin (ceux que j'ai déja vu, il doit exister plusieurs tailles, dimètres...), en amont des boudins filtrants, ils peuvent mettre également un autre type de barrage flottant pour simplement reduire les vitesses d'écoulement de surface et lorsque qu'une quantité de fioul est stockée, ils balancent des granules flottantes qui pompent le fioul... puis il faut ramasser les granules...

Bref, tout ca pour dire qu'il existe des solutions de depollution des hydrocarbures, certes avec des moyens humains... du temps , cela reste des solutions "passives" et pas hyper efficace pour le coup...

Pour info, différentes pollutions au fioul ds un petit ruisseau près de ma collectivité, la dernière en date, les pompiers se sont déplacés pour 500l ... Les boudins st restés en place quasi 15 jours, plus les hommes sur place pour les changer...

Donc pour ce cas, ca me semble difficile surtout si la police de l'eau juge que ..? as tu essayé d'appeler directement les pompiers ?

Bon courage

Cyril RUHL

pg (non vérifié)

mar 22/01/2008 - 15:54

C'est vrai que la non intervention de l'Etat est étonnante: la police de l'eau considère t' elle qu'il n'y pas d'impacts (et donc de procès verbal sur la base du L 216-6 du code environnement ) ou est ce le jeu de la patate chaude?

Il me semble qu'un procés verbal est avant tout un constat (élément matériel participant à la preuve de l'infraction) transmis au procureur de la république à qui il appartient de rechercher, qualifier l'infraction et de poursuivre ou non. L'absence d'impacts dans l'immédiat ne justifie pas le renoncement à un constat d'autant plus qu'il peux y avoir une faute intentionnelle (élément moral) ou la manifestation d'impacts ultérieurs.

Concernant la faute non intentionnelle de l'Etat, des collectivités et de leurs agents (extrait article 121-3 du code pénal): " les personnes physiques qui n'ont pas causé directement le dommage, mais qui ont créé ou contribué à créer la situation qui a permis la réalisation du dommage ou qui n'ont pas pris les mesures permettant de l'éviter, sont responsables pénalement s'il est établi qu'elles ont, soit violé de façon manifestement délibérée une obligation particulière de prudence ou de sécurité prévue par la loi ou le règlement, soit commis une faute caractérisée et qui exposait autrui à un risque d'une particulière gravité qu'elles ne pouvaient ignorer."

Compte tenu de l'absence d'impact sur les cours d'eau et au vu des compétences de ton syndicat, il serait peut être utile de surveiller ton milieu aval, de faire une lettre aux propriétaires leur demandant de solliciter une entreprise de dépollution.

Pour la solution technique? drainage par une tranchée tranversale aval + pompage + réccupération ?

Bon courage

Raph (non vérifié)

mer 23/01/2008 - 13:49

Attention, je n'ai pas dit que l'Etat n'était pas intervenu... je dis qu'ils n'en savent pas plus sur la résorbtion de la pollution...

Raph

gpl (non vérifié)

jeu 24/01/2008 - 13:12

à charge de l'auteur de la pollution de signifier à son assureur le sinistre au titre de sa responsabilité civile et d'engager la limitation du dommage et la dépollution à des fins de sécurité de prévention pour le milieu et la santé.

Ce cas de pollution accidentelle entraine normalement une intervention rapide

Références:
- Guide d'intervention chimique:
http://www.cedre.fr/fr/publication/guides/chimique.html

- Effets toxicologiques santé:
http://www.chu-rouen.fr/ssf/prod/hydrocarbures.html
http://chimie.ineris.fr/fr/index.php

- solution technique:
http://www.ifp.fr

Julie (non vérifié)

jeu 24/01/2008 - 16:41

Le CEDRE (Centre de Documentation, de Recherche et d'Expérimentations sur les Pollutions Accidentelles des Eaux) met a disposition un n° d'urgenc et d'assistance 24h/24:
02.98.33.10.10

C'est peut-être déjà trop tard...mais bon courage quand même!

Thevenet cyril (non vérifié)

mar 29/01/2008 - 09:04

D'après mes souvenirs de dépollution des sols (ça remonte à quelques années maintenant) les solutions envisageables sont le décaissement (visiblement ici pas possible), des systèmes de pompage du fuel dans des forages en créant un cône de rabattement (dans le cas ou les hydrocarbures sont présents en surface de la nappe) confinement par des parois étanches pour éviter que les hydrocarbures atteignent le cours d'eau et récupération des hydrocarbures au niveau d'un drain ou autre.
Cependant ces techniques coutent très cher ramené à la petite quantité de fuel déversé (et oui 3500 l ce n'est pas forcément un grosse pollution, j'ai vu bien pire...).

Le mieux est sans doute de faire venir une ou deux entreprises spécialisées qui pourront te conseiller sur la technique à adopter et faire un ou plusieurs devis.

Si ça t'interesse voici les coordonnées de l'entreprise ou je travaillais qui intervient sur toute la France (je n'ai pas d'actions chez eux...)
GRS Valtech
105 av du 8 mai 1945
69140 Rillieux la Pape
Tel : 04 72 01 81 81
Contact : jean michel Brun

Bon courage, ces problèmes de pollution de sols sont toujours longs et compliqués.
69140 Rillieux la Pape

Luc (non vérifié)

jeu 31/01/2008 - 17:58

L'autorité régionale en matière de sites et sols pollués c'est la Drire. Pour cette problématique c'est l'Agence de l'eau qu'il faut contacter car elle propose des subventions pour réhabiliter les pollutions. L'Ademe en propose aussi.

3500 litres c'est beaucoup et c'est peu en même temps. Le fioul se dégrade très bien dans le temps. Mais il faut mettre en place un suivi régulier des eaux de la nappe et des eaux superficielles.

Selon la nouvelle législation, ce cas de figure nécessite de procéder par plusieurs étapes, comme suit :
1- Excaver la source : extraire la cuve, extraire toutes les terres polluées et éliminer le tout en en filière agréée (biocentre à 35 € la tonne ou centre d'enfouissement technique à 80 € la tonne, hors excavation)
2- Faire des analyses de sol en fond de fouille afin de valider l'absence de sols contaminés après excavation,
3- Poser 3 piézomètres minimum (1 amont et 2 aval) afin de contrôler l'évolution des concentrations dans la nappe,
4- Faire une étude des risques sanitaires pour valider l'absence de risque pour les futurs habitants de la maison en construction.
PS : le minimum syndical c'est de faire 1 + 2.

Pour ce qui est des suggestions données sur le site internet :
- Décaisser : comme je le suggère ci-dessus c'est ce qu'il y a de plus efficace et de plus radical. Plus de source, plus d'extension de la pollution, le problème est réglé et on verra les concentrations dans les eaux diminuer dans le temps,
- Bactéries : on n'attaque pas une pollution 'fraiche' avec des bactéries. Elles seraient détruites sur le champ. Pour ce qui est de la prodondeur cela n'a jamais été une contrainte. Ce qui est une contrainte c'est le choix de bactéries adaptées au milieu (pH, C02, 02 et même salinité dans certaines zones, notamment en bord de mer),
- Barrages flottants : les barrages flottants sont toujours efficaces, on peut même les associer à une pompe d'écrémage de surface. Mais quand on est face à une pollution diffuse et lente, comme ici, on est face à un problème de ratio coût/efficacité.

PS : Je ne vois pas trop en quoi la pollution empêche l'utilisation de la prairie par les chevaux à moins que, puisque l'on est en zone humide, la pollution ai eu un impact en surface.

GRANGE (non vérifié)

jeu 09/04/2009 - 11:06

Bonjour à tous,
Connaissez-vous les Archées ou Archéobactéries ? Une société suisse GES (Global Environmental Service) exploite cette technologie. Les archées, qui ne sont pas des bactéries mais agissent en synthrophie avec elles, peuvent être injectées directement dans le sol, les nappes ou les cours d'eau. Les familles d'Archées sont sélectionnées en laboratoire en fonction du polluant à traiter et sont injectées directement dans le milieu récepteur. C'est un procédé 100%bio. GES a déjà traité des rivières ou des lacs aux USA ou en Afrique du Sud avec des résultats assez spectaculaires.
Vous pouvez contacter Christophe GRANGE au +41218049205 ou au 0627610699. Leur site Web : www.ges-biosys.com