Fédération française des syndicats de rivière et assimilés???

Anonyme (non vérifié)

lun 16/11/2009 - 10:14

Bonjour,

Adhérente (à titre individuel puis via ma collectivité) à l'association rivière rhône alpes depuis sa création, j'ai été surprise d'être démarchée par une fédération française des syndicats de rivière de france sans en avoir jamais entendu parlé et alors même qu'il existe à l'échelle régionale des réseaux qui ont les compétences et assurent les missions proposées.

L'ARRA a-t-elle été contactée? et les autres associations régionales (PACA, Languedoc Roussillon,...)?

et votre syndicat?

Qu'en pensez-vous?

Emilie Gillet Auray (non vérifié)

lun 16/11/2009 - 11:40

bonjour,
je suis dans ton cas et ne sais pas quoi en penser. faut-il ou pas y adhérer ? je n'en avais pas du tout entendu parlé auparavant. il semblerait que cela soit né d'une initiative locale mais je n'en sais pas bien plus, leur plaquette et site internet restant assez généraliste. effectivement, je suis de ton avis, nous avons déjà des structures régionales qui assurent un certain nombre de compétences. merci de donner votre avis.

Emilie Gillet Auray
SIE Méouge

Alice P (non vérifié)

lun 16/11/2009 - 14:46

Bonjour,

Nous avons tous été je pense destinataire de la même plaquette. Comme vous, le CA de l'ARRA a découvert cette fédération nationale des syndicats de rivières et assimilés, il en a été de même pour nos partenaires des autres régions. Pour répondre à ta question Céline, l'ARRA n'a pas été contactée directement mais a été interpellée par plusieurs de ses membres. Pour le moment, l'ARRA ne sait pas quelle position adoptée face à cette nouvelle fédération.

De mon côté j'ai essayé de me renseigner, il semblerait effectivement que ce soit une initiative locale et que le but de la fédération soit in fine, en plus des actions décrites dans leur plaquette, d'engager des actions au niveau national visant la pérennité de nos structures sur le long terme.

Pour ma part, je ne vois pas l'intérêt d'adhérer à une nouvelle association qui ne m'apporterait pas plus de chose que celle à la laquelle mon syndicat adhère déjà. Je trouverai par contre intéressant que la dynamique lancée de rapprochement des différents réseaux régionaux se concrétise, face des émules dans les régions dépourvues de réseau et que ces derniers se fédèrent au niveau national comme l'association rivières avait souhaité le faire en son temps.

Voici mon avis.
A bientôt
Alice P.

Hervé Caltran (non vérifié)

mar 17/11/2009 - 12:06

Bonjour,

Voici un avis tout personnel et qui n'engage que moi.
En préambule, créer une association est une liberté fondamentale, c'est le droit de tout un chacun de le faire.
Par contre je trouve qu'il y a façon et façon de le faire et en l'occurrence la façon de faire de cette fédération autoproclamée française est peu cavalière. En général, il me semble que l'on crée une association pour développer un projet ou quand on ressent un manque. On se regroupe donc pour être plus fort. La première des choses à faire est donc de voir s'il n'y a pas déjà une structure ou une association dont les statuts et les objectifs sont proches de ce que l'on recherche. Eventuellement, s'il existe une telle d'association, on peut prendre contact avec elle pour se renseigner sur ses activités, ses actions, son fonctionnement. Si cela ne correspond pas ou si l'on n'adhère pas aux principes de cette association préexistante on peut en créer une autre. Ne pas se renseigner sur l'existant signe à mon sens et au choix (choix qui peut être multiple) : un égo démesuré, une méconnaissance profonde du contexte et des associations ou au pire un projet pas très clair derrière cette création. Taper "rivière" et "associations" sur un moteur de recherche internet doit être possible (même à Evreux... pique gratuite)
Dans tous les cas, créer une multitude d'associations dont les objectifs recherchés sont similaires affaiblit le tissu associatif, éparpille les bonnes volontés (et on en recherche toujours) et va à l'encontre du regroupement et de la mutualisation. C'est en plus nier le travail qui a déjà été fait par toutes les personnes qui se sont investies.
Il faut également rappeler la difficulté dans certains domaines de travailler à l'échelle nationale. Il existait une association nationale rivière qui s'est transformée en fédération pour être plus efficace et que les acteurs locaux puissent se rencontrer plus fréquemment et plus facilement. Ces associations formalisent aujourd'hui un travail en réseau. Ce serait intéressant que ceux qui ont vécu ces premières heures donnent leurs avis la dessus.
Pour savoir que répondre à la question : faut il adhérer à cette fédération française des syndicats de rivière et assimilés ? la réponse est simple. Répondez d'abord à la question suivante : Cette fédération vous apporte t-elle quelque chose de plus que les autres associations locales et si elle vous l'apporte, est ce que votre association locale ne pourrait pas également vous l'apporter si vous le demandiez ? ...

Sur ce je pense, qu'un contact à l'initiative du réseau des associations du sud de la France (pour au moins dire qu'il existe) avec cette fédération serait un point positif à mettre au crédit de ces dernières.

Portier Ronald (non vérifié)

jeu 19/11/2009 - 13:57

Bonjour
J'ai suivi avec attention les remarques que vous avez formulés, mais l'un des vices président de la fédération est membre de votre groupement. Aujourd'hui faire travailler ensemble les 5000 techniciens et garde-rivières est plus important que de mettre d'éventuel conflits sur le fait que le siège soit à Evreux. De plus lors de la catastrophe sur la Loire, 5 techniciens rivières étaient présent sur 5000, alors on se rassemble ou pas.....Dans un avenir très proche des rencontres avec les techniciens de votre zone sont prévu, pour construire un avenir commun

vincent (non vérifié)

jeu 19/11/2009 - 16:15

Fédérer 5000 personnes ne vas pas être simple... déjà fédérer que 27 communes de mon BV (!)

Cela peut vite tourner à l'usine à gaz mais je veux bien voir ce qui peut être proposé avant d'avoir un avis plus clair.

Pour ma part je reprends l'avis d'Alice: " Je trouverai par contre intéressant que la dynamique lancée de rapprochement des différents réseaux régionaux se concrétise, face des émules dans les régions dépourvues de réseau et que ces derniers se fédèrent au niveau national comme l'association rivières avait souhaité le faire en son temps"

Régis ROYER (non vérifié)

jeu 19/11/2009 - 16:53

Bonjour,

Pour répondre aux quelques interrogations qui ont fait suite à la diffusion de la présentation de la Fédération Française des Syndicats de Rivière et Assimilés (FFSRA):
La FFSRA est née d’une réflexion locale entre techniciens puis présidents de structures gestionnaires de cours d’eau. Le constat établi était que chacun d’entre nous était confronté à diverses difficultés similaires (reconnaissance locale faible, postes aux statuts hétérogènes, moyens techniques et financiers variés, fortement dépendants de subventions, etc.). L’idée de se regrouper a rapidement vu le jour. Mais en poussant la réflexion : nous ne sommes pas les seuls dans cette situation, la France est couverte de cours d’eau et si nous voulons vraiment renforcer nos actions et voir émerger de réelles avancées, mieux vaut être 5 000 personnes sur toute la France que 50 à notre petite échelle !
Fort de cette réflexion, nous avons préalablement contacté le Ministère de l’Ecologie, et bénéficié alors d’une écoute attentive qui nous a confortée dans notre démarche.
La finalité est la même pour nous tous : la préservation de la ressource en eau et des milieux aquatiques : Une représentation nationale permet de développer une reconnaissance nationale, des partenariats solides, de contribuer au soutien des structures locales. Certains d’entre nous ont difficilement accès à des retours d’expérience leur permettant de faire avancer leurs dossiers, d’autres n’ont même pas les moyens d’aller couper une branche dans la rivière ou doivent faire appel à des partenaires extérieurs, etc. Bref, ayons l’ambition de se donner les moyens d’atteindre nos objectifs !
Cette réflexion ne veut pas dire que rien n’est fait aujourd’hui : des réseaux existent, sur des thématiques diverses et qui tendent vers ces mêmes objectifs. Il est évident qu'ils font partis des partenariats que la FFSRA souhaite mettre en place. Notre démarche a sûrement interpelé certains. Nous avons seulement voulu nous adresser en premier lieu aux personnes que nous souhaitons représenter et soutenir. Nous tous sommes confrontés à des difficultés, quotidiennement, sur le terrain, qu’elles soient d’ordre pratique, technique, financière ou juridique. Et pouvons-nous, chacun séparément au sein de notre structure, ou à quelques uns à travers notre réseau, obtenir les moyens d’aller au-delà de ces difficultés... ?

Régis ROYER
Technicien

BOYER Mireille (non vérifié)

ven 20/11/2009 - 18:10

Je suis très surprise Mr Portier et Royer ! Trois élus, présidents de syndicats, se réunissent un jour et décident de créer une association, qui se déclare du jour au lendemain la représentante de toutes les ASA et syndicats de rivières de France, et dont l'objet dans ses statuts est la préservation des milieux, mais aussi la défense des propriétaires et du droit de propriété, la formation et la protection des techniciens de rivière (mutuelle, ticket restaurant), ...et cette FFSRA se déclare même prête à reprendre les ASA menacées de disparaitre. Un programme sacrément ambitieux ! Peut-on connaître l'origine et les ressources financières actuelles de la FFSRA pour mettre en place ce programme ?

Bon WE

Hervé Caltran (non vérifié)

ven 20/11/2009 - 22:14

Bonjour,

Ah ouf, je suis rassuré il y internet à Evreux et vous nous avez trouvé.... Non je plaisante, c'est juste pour ne pas donner trop de solennité à mon message. Loin de nous l'idée de vouloir entrer en conflit, si vous pensez qu'on discute sur les lieux du siège (attention contrepétrie) je pense que vous n'avez pas bien lu ce que j'ai mis. Et pour ce qui est du rassemblement c'est ce qu'on fait depuis plus de 10 ans.

Si nous sommes nombreux à être en accord avec votre démarche de regroupement, je trouve que la méthode employée est très maladroite[/b][i][/i]. C'est simplement ce que j'essaye de dire[/b][i][/i]. Aujourd'hui, cela fait sûrement une vingtaine d'années que les premiers "techniciens de rivière et chargés de missions" ont commencé à s'organiser et à se regrouper, sans attendre personne.
Je vais parler plus précisément de ce que je connais. Il y a dix ans une vingtaine de personnes employées par des structures porteuses de contrats des rivières et de Sage en Rhône Alpes se sont pris par la main pour monter "rivière Rhone Alpes" avec les mêmes buts que vous, à savoir la préservation des milieux aquatiques et le soutien aux structures locales. Cela s'est fait avec l'aide d'une partie des premiers membres de l'association nationale Rivière. Les premiers bénévoles de rivière Rhone Alpes se sont bien démenés pour rencontrer leurs collègues, les structures gestionnaires de BV, les différents acteurs dans la gestion de l'eau, bâtir un partenariat de confiance avec la Région Rhône Alpes et l'Agence de l'eau RMC et créer des liens avec les autres associations oeuvrant dans des domaines proches. Depuis plusieurs années nous avons la confiance d'élus, nous mutualisons nos savoirs, nous nous sommes faits connaître, nous avons embauché 2 animateurs, et avons fait reconnaitre notre métier. Pour aller dans le même sens que Mireille, pendant plus de deux ans nous avons fonctionné sans statuts associatifs, l'association n'a été créée que par une décision collégiale des premiers "membres". Tout le travail réalisé repose encore grande partie sur des bénévoles qui ne comptent pas leur temps (un coup d'oeil sur le site vous renseignera plus qu'un long discours). L'association (et non pas le groupement) est complètement tournée vers ses membres et cherche à répondre à leurs besoins et attentes. Ce qui a été bâti l'a été par la concertation et le partenariat.
Loin de se recroqueviller sur notre métier nous oeuvrons sans cesse à l'ouverture de l'association vers l'ensemble des acteurs de la gestion de l'eau (bureaux d'études, collectivités, service de l'Etat, jeunes diplômés, ....) pour se centrer sur la gestion et la protection des milieux aquatiques.
Sans vouloir se vanter on commence donc à connaître et le milieu associatif et la gestion des milieux aquatiques, comme le souligne Vincent : fédérer on sait aussi ce que ça veut dire. D'où l'idée très simple de proposer des organisations locales (régionale, départementale, par grands bassins, ...) et mettons nous ensuite en réseau pour continuer de s'ouvrir et de mutualiser. Chaque territoire a sa culture, son histoire et ses spécificités. Si les réseaux veulent ensuite se fédérer c'est super.
C'est là ou votre méthode me choque : envoyer dans la nature des plaquettes avec le message "nous sommes une fédération nationale, rejoignez nous" c'est faire fi de ce qui a été fait précédemment sur le terrain par les gens mêmes à qui vous envoyez ces plaquettes et que vous voulez soutenir. C'est aussi bien la preuve que vous méconnaissez le terrain. C'est pas top pour instaurer un climat de confiance.
Votre démarche est issue des techniciens et élus de votre territoire, excellent ! c'est ce que nous avons fait et c'est ce qui se fait ailleurs. Organisez vous localement et travaillons ensemble comme nous sommes en train de le faire avec nos collègues des réseaux des gestionnaires des milieux aquatiques de Provence Alpes Cote d'Azur, avec rivière Languedoc Rousillon et Demain 2 berges. Puis si la volonté des uns et des autres est de se regrouper faisons le dans une démarche de la base vers le haut mais pas du haut vers le base. Si une telle organisation se mettait en place croyez bien que j'en serai le premier heureux.

Sur ce, chers collègues de l'Eure, j'espère nous aurons bientôt l'occasion de nous voir. Tiens pourquoi pas en 2010 en Rhône Alpes ? on essaye modestement d'organiser les secondes rencontres inter réseaux. Les premières ont été organisées en 2008 en PACA. C'était vraiment bien.

Mireille Boyer (non vérifié)

sam 21/11/2009 - 09:13

Comment qualifier le procédé utilisé par cette association : faire un site à peu de frais (c'est une copie du site du syndicat de la basse vallée de l'Iton) en se présentant comme les représentants nationaux des structures gestionnaires de cours d'eau, annoncer que le CA est organisée en 6 représentations de bassin où siègent un représentant de chaque Agence de l'Eau et sous entendre qu'on a reçu l'aval du Ministère ????

Il existe des organisations à l’échelon nationale de structures gestionnaires de cours d’eau pour les eptb par exemple :
http://www.eptb.asso.fr/menu-association]Texte du lien...
Sa mise en place a été le résultat d'un long travail de concertation.

Pour la mise en réseau des Assocaitions Syndicales, il existe aussi des initiatives (privées) :
http://www.asainfo.fr/]Texte du lien...

Je comprendrais très bien la logique d'une démarche où les Associations Syndicales chercheraient à avoir des représentants nationaux, puisque celles ci défendent les propriétaires riverains. Mais mélanger des A.S. (de droit public ou privé) , des établissements publics comme les syndicats intercommunaux, et le statut social du technicien de rivière, n'a plus de sens politique.

Pour se faire une idée de cette fédération autoproclamée :
Le site :
http://www.ffsra.org/]Texte du lien...
copie de :
http://www.saviton.org/]Texte du lien...

Les statuts :
http://www.ffsra.org/resources/Statuts_FFSRA.pdf]Texte du lien... ]Texte du lien...

Et enfin, la plaquette avec une image retouchée et typique « Agence de l’Eau »:
http://www.ffsra.org/resources/Depliant_page_4.pdf]Texte du lien...

Céline THICOIPE (non vérifié)

lun 23/11/2009 - 16:43

Bonjour à tous et merci pour vos réactions,
Tout d'abord, elles me confortent dans mon premier questionnement - qui n'était pas "est-ce que j'adhère?" - mais plutôt sur la légitimité de s'auto-proclamer "fédération française"? En revanche, je trouve tout à fait légitime que vous cherchiez à vous regrouper pour échanger sur les difficultés, rencontrées quotidiennement, sur le terrain, qu’elles soient d’ordre pratique, technique, financière ou juridique. Trouver la bonne échelle de travail est une des questions à se poser. Personnellement, le niveau national - même si très intéressant cf journée ONEMA du 17 novembre - est très difficile tout simplement pour des questions de déplacement qui sont induits.
Les réseaux ne couvrent pas la totalité de la France, il est important qu'ils se développent, c'est à mon avis à eux à agir ensemble et des partenariats s'amorçent en ce sens.
Une fédération se construit mais ne se décrète pas.
Soyons ambitieux, mais restons humbles.

Mireille Boyer (non vérifié)

lun 23/11/2009 - 21:44

Je ne suis pas convaincue de la réalité de ces motivatons, quand je lis dans les statuts, que les AG n'auront lieu que tous les 9 ans, que le président nommera le directeur et que : "l[i]es dirigeants (président et 6 vice-présidents) de la fédération reçoivent une indemnité identique à l’indemnité perçue par un maire et dont, pour le calcul, le nombre d’habitants est remplacé par le nombre de riverains des bassins concernés et de l’ensemble des 6 bassins pour le président. "[/i]