Etude quantitative - Volumes prélevables - SDAGE RMC 2009

Anonyme (non vérifié)

jeu 22/10/2009 - 09:25

Bonjour,

comme certains d'entre vous, mon BV (et en + la nappe souterraine dans mon cas) est classé dans le futur SDAGE RMC "en déficit quantitatif" et doit faire l'objet d'une étude des volumes prélevables, que le Comité d'Agrément de bassin nous demande de lancer d'ici fin 2009.
L'Agence de l'Eau RMC et la DIREN de bassin me propose un CCTP type à adapter au BV.

Je serai donc curieux de voir les modifications que vous avez apportées à votre CCTP, et pour ceux dont les marchés sont attribués, les coûts d'étude retenus (là j'ai un peu peur des montants !).

Merci d'avance

Vincent Molinier
Chargé de mission CR du Séran
riviere.seran@gmail.com

Emilie Gillet Auray (non vérifié)

jeu 22/10/2009 - 12:27

Bonjour,
je suis en plein dedans ! cahier des charges vraiment très complexe. j'essaie de simplifier au maximum mais en faisant attention de ne pas enlever la substance ! je travaille dessus dans les prochains jours donc te ferais passer des éléments dans la foulée. concernant les montants la fourchette de 80 000 euros à 130 000 euros m'a été annoncée. mais tu devrais être financé à hauteur de 100 % avec la participation de la Région.
je suis aussi preneuse des informations de ceux qui ont déjà avancés sur cette étude ...
merci d'avance

Emilie Gillet Auray
Chargée de mission
SIE Méouge

vincent m (non vérifié)

jeu 22/10/2009 - 14:12

100% oui mais pour la Région (Rhône-Alpes) cela est pris au sein de l'enveloppe globale maximale de 50 000 euros pour les études complémentaires. Donc imaginons 20% de 130 000 roros = 26 000 roros soit la moitié de l'enveloppe. Quid du financement de mes autres études qui me semblent bcp plus importantes et moins "réglementaires".

J'ai des infos pour le BV de la Cèze et effectivement çà monte trop vite les prix !

Vincent

Amélie SAHUC (non vérifié)

ven 23/10/2009 - 14:18

Bonjour,
Nous sommes aussi concerné! Effectivement c'est un cahier des charges type assez lourd. Il faut vraiment bien l'adapter aux spécificités du territoire. Nous avons premièrement changé le tritre qui effraye les producteurs d'eau et changé quelque peu l'approche de l'étude.
L'agence de l'eau a déjà lancé quelques études sous sa maitrise d'ouvrage et apparemment les candidats valables se font assez rares.
Pour les prix cela va dépendre de la matière première disponible! Dans notre cas nous avons nos données préalables au Contrat de rivières. Et nous profitons de cette étude pour affiner les connaissances relatives à des problèmes d'assecs par endroit.
Il faudra toutefois prendre les résultats chiffrés avec des pincettes car il s'agit d'estimations faites à partir d'estimations ....

Céline THICOIPE (non vérifié)

mar 27/10/2009 - 17:57

C'est tout pareil pour nous sur la Basse Vallée de l'Ain :
- Rédaction en cours.
- Lancement consultation prévue en janvier 2010! Alors pas de montant à te proposer.

Pour le cahier des charges, j'ai eu des échanges avec l'agence et la DREAL, voici les points de vigilance qui m'ont été donnés :
- pour la partie eaux superficielles : demander spécifiquement des compétences en hydrologie (bien sur) et en hydrobiologie
- pour le recueil de données prévu au cahier des charges : veiller à "préparer" cette phase qui est difficile à cerner en terme de temps pour les BE en vérifiant la disponibilité des données, le format et la validité/validation de ses données.

Bon courage à tous
Céline

malineau (non vérifié)

mer 28/10/2009 - 10:33

Bonjour,
Le SIVU de l'Ay-Ozon prévoit de lancer cette étude prochainement :
Lancement du marché d'ici décembre, choix du prestataire en janvier 2010 et fin de l'étude en octobre 2010.

Nous avions déjà réalisé dans le cadre de nos études préalables au contrat de rivière une étude "gestion quantitative de la ressource en eau".
J'ai donc pas mal modifié le cahier des charges pour prendre en compte toutes les données déjà acquises.

Vincent, si tu veux mon CCTP envoie moi un mail.

Concernant les coûts je n'ai pas trop d'élément, si ce n'est le coût approximatif des campagnes : je me suis basé sur 2000 € par station (et chaque station fera l'objet de 2 campagnes de prélèvements).
Sur le petit bassin de l'Ay-Ozon (

St Etienne Metropole a déjà lancé l'étude (pour le Gier), ils viennent de faire la réunion de lancement avec le BE retenu.

Luczyszyn (non vérifié)

lun 02/11/2009 - 12:41

Bonjour,
Quelques précisions concernant le dernier message de Jonathan, qui parle de campagnes de "prélèvements" : la partie "hydrobio" de ces études ne consiste pas prioritairement en des IBGN, pêches ou autres investigations hydrobio (sauf si absence complète de données en la matière mais en général, l'expertise locale existe sur les enjeux en termes d'espèces présentes, de secteurs sensibles aux étiages, ...). La démarche de ces études peut se résumer en 4 temps :
- 1 - inventaire et diag des ressources [/b]en eau (souterraines, de surface : hydrologie, liens pluvio-hydro, liens eaux sout-eaux sup ...)
- 2 - inventaire et diag des pressions quantitatives (prélèvements et transferts d'eau intra ou inter bassins, via les réseaux d'eau domestiques et l'hydroélectricité notamment, modification des régimes hydro dans le cas de l'hydroélectricité, modification des processus/périodes de stockage et restitution de l'eau dans le cas de la présence de retenues artificielles, etc)
- 3 - évaluation de l'impact (prévisible) de ces pressions quanti sur le milieu aquatique, en analysant :
+ d'abord l'impact sur le "cycle de l'eau" (reconstitution de débits naturels ou désinfluencés, comparaison pressions cumulées/ressources notamment en période critique d'étiage, par sous-bassin ...)
+ puis l'impact sur les biocénoses : à mon avis aborder d'abord cette question de manière la plus ouverte possible (même si de manière seulement qualitative) avant de cibler l'impact de la diminution des débits (d'étiage) sur le peuplement piscicole : la méthode préconisée est Estimhab (cf. biblio à son sujet) et les investigations de terrain nécessaires pour "faire tourner" les modeles habitat-preferenda bio des espèces/stades consistent en des mesures d'habitats (hauteur, largeur, granulo) à 2 débits différents, au niveau de tronçons/stations représentatives. Donc pas de "prélèvements" mais des mesures (très simples) de terrain.
- 4 - propositions de DOE, conséquences en termes de volumes max prélevables (par période de l'année) et plan d'actions (au moins une ébauche : identification des marges de manoeuvres, des freins et leviers d'actions, des voies possibles d'amélioration/changement, etc)

Pour la phase 3, le choix des stations étant primordial (et bien sûr influençant le cout de la prestation), il faut fixer dans le CCTP le nombre approximatif de stations (en donnant la possibilité de chiffrer "la station suppl." forfaitairement), mais à mon avis, attendre le lancement de l'étude pour définir leur localisation en concertation avec les acteurs de type ONEMA, fédé de pêche ... et le BE.

Je mène actuellement une étude de ce type dans le Sud Est de la France et peux vous faire part de mon retour d'expé si vous le souhaitez par tel (06 33 36 12 09).

Hélène Luczyszyn

palm07 (non vérifié)

mar 03/11/2009 - 09:34

Bonjour,
juste une petite question à Hélène Luczyszyn
Dans ta partie 3 : évolution de l'impact, tu fais référence à "des mesures très simples de terrain", je voulais savoir si tu parlais de DMB? Car si c'est le cas c'est pas si simple que ça et les modèle de préférence ne sont pas encore très très fiables et tout les BE ne maitrise pas encore le(s) protocole(s) des DMB ! Par contre tout a fait d'accord avec toi sur le fait que les prélèvements purement "hydrobio" ne sont pas obligatoires, dès lors que des données existent déjà sur le BV. (pêche électrique, IBGN).
Cordialement
Palm07

Luczyszyn H. (non vérifié)

mer 04/11/2009 - 12:32

Bonjour,
En réponse donc à palm07 :

La notion de Débit Minimum Biologique, si elle se comprend intuitivement très bien, est une "vue de l'esprit" car :
1- dans le "minimum biologique" (bref les conditions idéales pour les espèces) il est périlleux d'isoler le facteur "Débit" des autres facteurs (qualité de l'eau, ...) ou tout du moins faut-il le faire en gardant bien à l'esprit tous ces autres facteurs ...
2- il n'y a pas un DMB mais autant de DMB que d'espèces multiplié par le nombre de stades (alevin, juvénile, adulte...) et encore c'est faire fi des différences individuelles ! d'où la grande importance de définir explicitement les espèces/stades cibles (celles sur lesquelles on va faire tourner le modèle), à faire de mon point de vue au démarrage de l'étude avec tous les experts locaux des MA
3- le terme "minimum" évoque une belle courbe qui se casserait nettement à partir d'une valeur de débit clairement identifiable, or, en pratique, les courbes habitat-débit obtenues ne sont pas des courbes idéales [/b]et sont souvent difficiles à interpréter ; on arrive en général quand même à encadrer une valeur seuil (DMB pour tel stade de telle espèce), avec plus ou moins de précision... mais c'est déjà bien !
Bref, si Estimhab est une méthode très intéressante et appropriée (à ma connaissance la seule) pour approcher le DMB (merci à Nicolas Lamouroux !), son utilisation demande des précautions d'usage et de la compétence (hydrobio, morpho-éco, compréhension de ce qu'est un couplage de modeles hydrau/bio ...). Je suis bien d'accord, tous les BE ne sont pas experts... et le Cemagref de Lyon n'est pas là pour définir les protocoles et interpréter les données (il a transféré à l'ONEMA le soin de suivre localement les études), il est seulement là pour faciliter la prise en main de l'outil par les BE qui l'utilisent (il y a une sorte de "club" des utilisateurs).

Mais ce que j'évoquais dans "des mesures très simples de terrain" : c'est la très grande simplicité des mesures de terrain associées à cette méthode qui consistent à mesurer des largeurs, des profondeurs et à estimer des granulométries. Ca c'est simple ! Le plus difficile et là encore, il faut de la compétence spécifique pour ça, c'est bien de définir et délimiter les stations de mesure, de les localiser dans des tronçons représentatifs (de situations pouvant être diverses...) en comprenant bien que la modélisation permet de se soustraire à l'approche qui consisterait à vouloir prendre des stations sous influence de prélèvements et d'autres non influencées. La logique de choix des stations est tout autre, à relier uniquement à la morphologie des cours d'eau.

J'espère ne pas vous avoir plus embrouillés...

Luczyszyn H. (non vérifié)

mer 04/11/2009 - 12:51

Et pour revenir aux premières craintes exprimées par Vincent, à propos du coût de ces études :
- dans la première vague d'études lancées par l'AERM&C, îl semblerait (à vérifier) que le coût moyen est de l'ordre de 100 K€ par étude ; c'est effectivement très cher... mais c'est du fait aussi de l'extrême exigence (de mon point de vue) du CCTP élaboré par l'AE
- ce n'est pas "politiquement correct" de dire ça, mais si l'enjeu quantitatif ne vous semble pas devoir coûter ce prix là en étude sur votre bassin, il va falloir que dans vos adaptations, vous pensiez à réduire les exigences de ce CCTP...
Bon travail !

palm07 (non vérifié)

mer 04/11/2009 - 17:53

Re bonjour,
Tout a fait d'accord avec "toi" ou "vous", la difficultée des DMB reste le choix de la station ( je sais de quoi je parle ) et surtout le choix des la période(s) souvent hautes eaux et basses eaux. En ce qui concerne le ou plutot les DMB, l'espece retenue est souvent la truite au stade adulte, mais suivnt les region ou les pays ça change ( crustacé dans les DOM-TOM)
Pour revenir aux BE, je n'en connais pas beaucoup capable d'avoir un rendu clair, scientifique et compréhensible !!
Cordialement
Palm07

vincent m (non vérifié)

jeu 05/11/2009 - 16:52

Merci à tous pour les diverses contributions, je ne suis pas le seul à me poser des questions sur ce point je vois.

A ma charge d'optimiser le CCTP de tout point de vue, dans les semaines à venir et voir la réaction des services de l'Etat suite aux modifs.

Sur le phasage et les points 1 et 2 proposés par Hélène, je vais faire en sorte et c'est en cours (accès privé à la banque Hydro obtenu via le MEEDDAT, données météo achetées, bilans des prélèvements via les SIAEP, Chambre Agri, Agence etc.) d'avoir le maximum de chose faites en régie pour tomber les coûts finaux. Tant pis pour le temps que cela prendra mais 100 000 euros pour un BV de 300km2 les élus vont hurler, sachant que ce n'est pas un programme de travaux et qu'il y a les autres études !

A+

Vincent