Contexte
Dans le cadre d'un projet de recherche sur la perception de la pollution plastique mené par l'INRAE, l'ARRA² s'est associée à la diffusion d'une enquête à destination des gestionnaires de bassins versants (élus et techniciens). Pour cela, un questionnaire d'une quinzaine de minutes élaboré par des chercheurs visant à faire un état des lieux des connaissances et opinions des gestionnaires sur la pollution plastique a été lancé en mai 2023. Au total, 379 personnes ont répondu en tout ou partie à ce questionnaire. Afin de valoriser les résultats, une rapide synthèse de cette enquête vous est présentée dans cette page.
L'analyse se base sur les 80 participants ayant répondu entièrement au questionnaire et issus des structures suivantes : communes, intercommunalités, syndicats mixtes.
L’ARRA² tient à remercier l’ensemble des participants, ainsi que nos partenaires de Réseaux Rivières pour le relais de cette enquête !
Typologie des répondants
Les deux graphiques ci-dessous présentent le type de structure et la répartition des postes parmi les 80 répondants.
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Un enjeu partagé
La présence de pollutions plastiques est bien identifiée par les gestionnaires, avec une large majorité des répondants affirmant avoir connaissance d’une problématique liée aux plastiques ou microplastiques sur leur territoire.
Un manque de connaissance partagé
Cependant, malgré un constat largement partagé, les réponses ci-dessous démontrent un manque de données et d’études disponibles. Aussi, les gestionnaires éprouvent des difficultés pour caractériser suffisamment cet enjeu sur leur territoire.
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Des actions encore peu déployées
Les réponses ci-dessous montrent que seuls l’amélioration de la collecte et un travail sur la réduction des déchets plastiques sont engagés sur une moitié des territoires. Les autres typologies d’actions proposées dans l’enquête concernent environ un tiers des territoires.
À noter que seuls 13% des répondants indiquent avoir connaissance de prélèvements dans les cours d’eau et plans d’eau de leur territoire pour diagnostiquer la présence de microplastiques.
Une mise en œuvre perçue comme relativement facile
L’enquête fait ressortir une faible difficulté perçue pour mettre en œuvre des actions, puisque la plupart des types d’actions proposées sont majoritairement jugées de "plutôt faciles" à "très faciles" de mise en œuvre.
Les actions de prélèvements de microplastiques et d’interception des plastiques dans le cycle de l’eau sont jugées les plus difficiles à mettre en œuvre.
Des intentions d'actions diverses
La mise en place de prélèvements pour diagnostiquer la présence de microplastiques est le type d’action avec le plus faible taux d’intention. L’amélioration de la collecte et la réduction de la production de déchets plastiques représentent quant à elle les actions avec les plus forts taux d’intention ou de projets déjà engagés.
Un questionnement sur l'efficacité des actions
La moitié des répondants se déclarent en incapacité d’évaluer l’impact positif que pourraient avoir des actions mises en place par leur structure. Il s’agit en effet d’une source de pollution diffuse, dont le suivi et l’évaluation des actions mises en œuvre s’avèrent complexes. Il est toutefois à noter qu’un tiers des réponses ont une vision positive de l’efficacité des actions à mettre en place.
Un besoin important de formation
Cette enquête fait apparaître un réel besoin de formation des gestionnaires sur cette thématique avec 78% des répondants prêts à se former.
Pour aller plus loin
Pour en savoir plus sur la gestion de la pollution plastique et découvrir des retours d'expériences de gestionnaires, l'ARBE PACA a organisé deux webinaires en février 2021 :
