Association des biefs du Pilat - Gestion globale de l'eau

Anonyme (non vérifié)

ven 09/02/2007 - 12:32

Bonjour à tous ,

Julien BIGUÉ m'a appellé ce matin pour me donner ses impressions sur la petite video documentaire de l'Association des biefs du Pilat.
Il m'a demandé de venir sur votre forum de discussion pour vous faire part de nos activiés.
Aller suivez le bief et posez des questions.
http://www.dailymotion.com/jeandb/video/x15f8f_reportage-biefs-du-pilat

un hydrobiologiste (non vérifié)

ven 09/02/2007 - 19:35

Malgré votre petite vidéo, votre projet demeure pour moi une egnime, je ne comprends toujours pas l'intérêt de ces biefs dans l'objectif pour lesquels ils sont construits.

Comme vous l'expliquez, depuis "toujours" l'homme a construit et utilisé les biefs MAIS pour récupérer, détourner, canaliser des eaux pour un usage spécifique (irrigation, moulin, industrie, hydroelectricité).

Je suis d'accord sur le principe que l'imperméabilisation massive du sol dans les villes nuient à l'infiltration des eaux de pluie et donc au rechargement des nappes, mais en pleine campagne ou en tete de bassin versant tel que vous le faites, toute l'eau qui n'est pas evaporée ou absorbée par végétation atteint inévitablement tot ou tard la nappe.

Pour moi, les biefs sont bien jolis, voire bucoliques, mais c'est beaucoup de travail pour faire infiltrer une molécule d'eau qui s'infiltrera toute seule quoiqu'il arrive et retournera de toute facon a la nappe .... Le seul avantage que je vois (et encore faut pouvoir le prouver), c'est le temps d'infiltration accru et une recharge des nappes plus rapide. Mais cette eau arrive t-elle pour autant pil poil dans la nappe quand on a besoin en soutien d'étiage par exemple ???

jmhauth (non vérifié)

ven 09/02/2007 - 21:30

[quote]Malgré votre petite vidéo, votre projet demeure pour moi une egnime, je ne comprends toujours pas l'intérêt de ces biefs dans l'objectif pour lesquels ils sont construits.

Comme vous l'expliquez, depuis "toujours" l'homme a construit et utilisé les biefs MAIS pour récupérer, détourner, canaliser des eaux pour un usage spécifique (irrigation, moulin, industrie, hydroelectricité).

Je suis d'accord sur le principe que l'imperméabilisation massive du sol dans les villes nuient à l'infiltration des eaux de pluie et donc au rechargement des nappes, mais en pleine campagne ou en tete de bassin versant tel que vous le faites, toute l'eau qui n'est pas evaporée ou absorbée par végétation atteint inévitablement tot ou tard la nappe.

Pour moi, les biefs sont bien jolis, voire bucoliques, mais c'est beaucoup de travail pour faire infiltrer une molécule d'eau qui s'infiltrera toute seule quoiqu'il arrive et retournera de toute facon a la nappe .... Le seul avantage que je vois (et encore faut pouvoir le prouver), c'est le temps d'infiltration accru et une recharge des nappes plus rapide. Mais cette eau arrive t-elle pour autant pil poil dans la nappe quand on a besoin en soutien d'étiage par exemple ???[/quote]Visiblement vous n'avez vraiment rien compris au principe de la gestion globale de l'eau grâce ce sytème de répartition et d'infiltration....
De plus vous dites que le temps d'infiltration sera accru par les biefs , c'est justement pas vrai .
Il ne suffit pas d'affirmer en tentant de ridiculiser les biefs que l'eau s'inflitrera quoi qu'il arrive , c'est encore faux.
Ces biefs ont été fait comme maquette à une petite échelle de ce qui peut se faire à grande échelle.

D'autre part de nombreux visiteurs du site des biefs du Pilat comprennent parfaitement le concept des biefs.

un hydrobiologiste (non vérifié)

sam 10/02/2007 - 09:55

"Visiblement vous n'avez vraiment rien compris au principe de la gestion globale de l'eau grâce ce sytème de répartition et d'infiltration"

Plutot que de prendre la mouche, expliquez nous alors (avec preuves scientifiques a l'appui car nous sommes des scientifiques) en quoi consiste votre vision des choses, votre message sur ce forum ne sert-il pas justement a ca ?

"De plus vous dites que le temps d'infiltration sera accru par les biefs" Merci de ne pas déformer mes propos, j'ai écrit à ce propos "et encore faut pouvoir le prouver" devant mon incertitude sur ce fait.

"Il ne suffit pas d'affirmer en tentant de ridiculiser les biefs que l'eau s'inflitrera quoi qu'il arrive , c'est encore faux. "

L'infiltration de l'eau dans le sol est pourtant tres simple a comprendre, l'eau non évaporée, ou absorbée par les végétaux, s'infiltre dans un sol non impérméable et non saturé, sous l'effet de la gravité. C'est pas moi qui ait inventé les lois physiques qui régissent notre planète ...

"D'autre part de nombreux visiteurs du site des biefs du Pilat comprennent parfaitement le concept des biefs"

La position du plus grand nombre n'est justement pas synonyme d'une vérité, l'histoire nous l'a assez démontré. Surtout s'il s'agit d'un public non initié ...

Tout a fait ouvert a être convaincu, je vous invite à nous présenter vos arguments scientifiques pour étayer votre raisonnement sur ce systeme.

jmhauth (non vérifié)

sam 10/02/2007 - 16:21

Monsieur l'hydrobiologiste ,
Quel est votre nom , dans quel organisme travaillez vous et avez vous un n° de téléphone?

jf (non vérifié)

sam 10/02/2007 - 17:46

Je suis chargé de mission hydrobiologiste au sein d'une fédé de pêche. Les cours d'eau a sec en été je connais, d'ou mes grands doutes à propos de votre théorie de gestion de l'eau ...

Vous pouvez me contacter par email (jf-2000@hotmail.fr). J'attends de ce contact des explications claires du concept, car je n'ai toujours pas compris dans quel but utile pour l'environnement ces biefs sont construits.

Merci de me fournir des arguments rigoureux, des données, études scientifiques validant votre idée. Inutile de me contacter si votre message s'arrête a un simple discours de propagande qui ne fera pas avancer le débat.

Jean-francois.

jmhauth (non vérifié)

sam 10/02/2007 - 20:16

Vous connaissez donc par la pêche le problème des rivières...
Vous savez donc que tout au long de l'année les cours d'eau n'ont pas un débit constant.
Parfois comme vous le dite ils sont "à sec " ou presque et parfois ils se transforment de torrents d'eau.

L'eau qui coulent dans les cours d'eau sont les surplus plus ou moins retardés "naturellement" des précipitations qui ne sont pas réévaporées directement ou évapotranspirée par la végétation sur tout le territoire jusqu'à la ligne de crête du bassin versant.

Si on regarde comment cela se passe il faut se pencher sur la manière dont il pleut, l'occupation végétal au sol , la topographie , la connaissance du sous sol.
Il faut aussi savoir que l'eau qui s'infiltre en surface est vite stopper par les forces de capillarité surtout si la pluie s'arrête. Ce phénomène de capillarité est très bien pour la végétation qui prend le temps de boire...
Il n'est pas nécessaire d'être un expert pour se rendre compte que la pluie ne tombe pas régulièrement. La plupart du temps il ne pleut pas , ce n'est pas pour autant que les cours d'eau s'arrête de couler mais leur débits diminuent quand même.
Quand il pleut , on mesure la pluie par la durée de la pluie et son intensité.
Les pluies faibles de de courte durée "mouillent les branches".
cela ne donne pas de l'eau à la rivière . Une averse peut donner de l'eau pendant un temps très court aux cours d'eau par le ruissellement des chemins et routes et toitures .
Les pluie significatives qui sont des épisodes pluvieux de plusieurs jours peuvent , après avoir traversé le tissus végétal et infiltré la partie superficielle de terre meuble , l'eau ruisselle sur la roche . Ce genre de pluies sont rares dans l'année. On en compte une ou deux et généralement on parle d'inondations.
L'ensemble du tissus végétal étant différent sur le territoire , les mêmes pluies vont donner du ruissellement plus ou moins superficiel sur un pré alors que sur un forêt l'eau n'a même pas mouillé la terre.
Le volume d'eau qui coule dans les cours d'eau ne va pas en totalité jusqu'à la mer. Une partie alimente les zones alluvionnaires pour reconstituer des stocks dans lesquels certains puisent par pompage et une autre partie descend plus profond dans l'écorse terrestres pour réalimenter les eaux profondes qui ressortent grâce à la chaleur du magma par les sources d'eau chaude ou d'eau minérales.
L'ensemble des activités humaines réduisent l'infiltration de l'eau des précipitations et surexploitent les réserves d'eau souterraine.
L'imperméabilisation , le drainage, l'endiguement des cours d'eau , le déboisement , les pratiques du labourage agricole, et le pompage de l'eau asséchent les sols .
L'évaporation devient plus importante et dès qu'une pluie devient significative toute l'eau profite à la végétation. Il reste de moins en moins d'eau à la rivière.

C'est pour ces raisons et cette vue globale que le concept d'un gestion globale de l'eau devient urgente.
Il faut absolument faire remonter les niveaux d'eau dans le sol en récupérant les ruissellements excédentaires afin de les infiltrer dans le sol. C'est en prélevant de l'eau sur les cours d'eau et en la restituant après un voyage sous terre et un restitution à la réserve souterraine que les cours d'eau pourront être plus réguliers.
On peut aussi ne rien faire et attendre que les rivères deviennent des oueds.Il n'y a pas de pêcheurs dans les oueds.....

jf (non vérifié)

sam 10/02/2007 - 22:20

Olala que de raccourcis et de contractions !!! Je suis très étonné de votre terme de ruissellement excédentaire ; on manque d’eau mais il existe de l’eau excédentaire ...

Quelques explication pour vous expliquer pourquoi votre projet ne tient pas selon moi, on entend par nappe l’eau libre contenu dans un aquifère (formation géologique poreuse qui permet le stockage de l’eau liquide). Pour simplifier encore, la majorité du volume des nappes est issu des nappes libres ou semi captives ; ces deux types de nappes sont souvent en relation plus ou moins directe avec les cours d’eau des plaines alluviales. Ces nappes sont alimentées par des eaux de ruissellement de surface ou de ruissellement souterrain et il n’existe aucun ruissellement excédentaire puisque toute l’eau « crée » tourne en circuit fermé dans le cycle de l’eau.

Dans votre cas du Pilat, tête de bassin versant en moyenne et basse montagne : en l’absence d’aquifère sous jacent c’est a dire de roche capable de retenir l’eau (j’ignore si c’est le cas ici et c’est capital), généralement la quasi totalité de l’eau non évaporée ou captée par la végétation ruisselle en surface, en subsurface ou en souterrain pour atteindre la plaine et une zone de saturation : la nappe sous jacente.
Dans le cas de nappe alluviale, l’alimentation se fait le plus souvent directement par échange avec les cours d’eau.

Pour résumé donc, votre projet s’attèle a récupérer une eaux de ruissellement en tête de bassin versant et a la faire s’infiltrer partiellement. Cette même eau qui avec ou sans bief fera le même chemin (en plus ou long longtemps certes) pour une même direction ... je vous pose donc la question, ou est donc l’intérêt ? Ce n’est pas parce que l’eau sera infiltrée au début qu’il y aura beaucoup plus à l’arrivée. (au contraire même, je pense que de ré infiltrer une seconde fois cette eau facilite le prélèvement par les végétaux.)

Ce qui m’a le plus choqué dans vos propos est cette phrase qui ponctue votre discours : « C'est en prélevant de l'eau sur les cours d'eau et en la restituant après un voyage sous terre et un restitution à la réserve souterraine que les cours d'eau pourront être plus réguliers ». AIE AIE AIE, comme vous le dites clairement, avec les biefs vous court-circuitez les cours d’eaux de tête de bassins versants (soit en prélevant directement dedans, soit en récoltant les eaux de ruissellement qui les alimente) au profit du milieu récepteur aval et en dépend de tout un écosystème le plus souvent préservé ! Si pour avoir des cours d’eau de plaine aux débits plus régulier il faut assécher les cours d’eau de tête de bassin versant, on est mal barré ...

Voila mon point de vu, ceci sera mon dernier message a ce sujet, libre a vous d’en faire ce que vous voudrez.

jmhauth (non vérifié)

dim 11/02/2007 - 00:00

En effet je crois que vous avez tout dit: vous ne voulez pas discuter parce que vous avez une idée toute faite du cycle de l'eau.Hélas très incomplète à mon point de vue.

Vous ne voulez pas comprendre que je ne retire pas d'eau à la rivière mais que je me sers des variations de débit de l'eau en amont pour réguler l'eau en aval.
Au Cemagref , on appelle ça le RD (ralentissement dynamique) mais eux le font avec des zones inondables "choisis" voir "indemnisable"
Quant au monde souterrain rassurez vous je sais bien ce qu'on appelle les nappes phréatiques. Le monde "exploiteur " dans lequel on vit néglige les espaces non saturés qui ne sont pas alluvionnaires pour leur faible pourcentage d'eau , mais cela ne veut pas dire que ces espaces n'existent pas et que l'absence ou la présence d'eau dans les reliefs montagneux a une importance qu'on enseigne pas dans les écoles...
Bref n'en parlons plus .

HUCHET philippe (non vérifié)

lun 12/02/2007 - 09:26

C'est de mon point de vue une fausse solution à un vrai problème. La gestion durable de l'eau (et accessoirement de la faune associée...) passe à mon sens plutôt par des actions raisonnées sur les problème de drainage, d'imperméabilisation des sols ou de mauvaise gestion de la ripisylve. Le message qui transparaît ici est plutôt : continuez à saccager les têtes de bassins, on a une solution pour que les zones aval aient quand même de l'eau et ne soient pas innondées...Assez consternant : après les retenues collinaires, les biefs. Comme il est dit dans le reportage, leur seul inconvenient est de n'être pas côté en bourse... no comment. C'est peut être ça qui va sauver les têtes de bassin?!?

Julie BELLANGER (non vérifié)

lun 12/02/2007 - 11:47

J'ai trouvé votre vidéo sur les biefs édifiante. Avec condescendance de surcroît, vous etes convaincu du bien fondé de votre démarche et vous vous auto-proclamez "gestionnaires", mais votre seul point de vue d'hydrogéologue vous conduit à occulter des aspects pourtant essentiels. L'Homme a toujours su faire couler de l'eau, mais les cours d'eau ne sont pas de simples "conduits" dans lesquels l'eau s'écoule. Il ne s'agit pas de raisonner en bilan quantitatif (le terme d'eau "exédentaire" est une abérration ici!). L'eau conditionne aussi la vie, en particulier sur les secteurs de têtes de bassin qui regorgent d'incroyables richesses écologiques. La manière dont vous communiquez à travers cette vidéo, mais aussi à travers votre site Internet ma laisse croire que vous "assécher" le chevelu hydrographique naturel en ayant la prétention de réalimenter les rivières en aval (qui comme vous le dites dans la vidéo ont tendance à s'assécher en été)...vous aggraver donc un phénomène naturel. Je prend peur face à l'énergie pharaonique que vous etes prêt à déployer pour entretenir, voire développer ces biefs, avec pourquoi pas un couplage à des retenues collinaires pour accentuer le stockage (c'est ce que j'ai cru comprendre dans un des paragraphes de votre site). Par ailleurs, en plus d'être toujours à la recherche d'arguments valables concernant ces biefs, je ne vois aucun appui scientifique: quel est le réel impact de ces dispositifs sur le bilan hydrologique (dans la vidéo, les biefs semblent traverser des peuplements résineux, réputés pour leur relative gourmandise en eau...quelle part de l'écoulement ou de l'infiltration est interceptée?!!); quels sont les impacts sur la faune aquatique: y a t-il de la vie dans ces biefs? Qu'en est-il de la vie dans les ruisseaux qui ne reçoivent plus leurs eaux "exédentaires"? Qu'en est-il au niveau de la thermie? Ralentir l'écoulement ne conduit-il pas à réchauffer les eaux? les eaux des biefs se rejettent-elles directement dans les cours d'eau aval? avec quelles conséquences? Qu'en est-il des paramètres physico-chimiques?...je n'ai rien trouvé qui fasse état de ces aspects, mais peut-être pourrez-vous nous éclairer.
D'autre part, je trouve dangereux de véhiculer auprès des enfants, des élus...ou tout autre néophyte qui souhaiterait "faire de l'environnement" l'idée de nettoyer les biefs...ces personnes sont-elles capables de différencier biefs et petits chevelus hydrographiques? Imaginez-vous les conséquences en véhiculant un tel message?
Le Parc du Pilat a déjà subit bons nombre de pression (retenues collinaires en particulier)...s'il n'y a plus rien à faire pour ce secteur, cessons d'intervenir inutilement et de façon dommageable sur les têtes de bassin...la nature, quand elle est encore préservée, n'a pas besoin de l'Homme, malgré toute l'importance qu'il veut bien se donner!
Dès à présent, vous avez tout à y gagner de cesser ce genre d'agissements et de vous rapprocher de spécialistes d'autres domaines (hydrobiologistes, gestionnaires des têtes de bassin...) qui pourront sans doute vous aider à canaliser votre bonne volonté en allant dans le bon sens.
Je ne prétend pas tout connaître, ni posséder les solutions, mais il me semble que la concertation et le bon sens sont de mise.

Jean-Sébastien… (non vérifié)

lun 12/02/2007 - 16:28

Bonjour.

avec mon petit bagage de technicien de rivière, je fais le même constat que vous sur l'utilité des zones humides et autres surfaces d'échanges entre le sol et l'eau (prairies humides, zones innondables,...) et l'influence de leur disparition sur un ruissellement trop rapide vers l'aval.

Or, le drainage quasi systématique des prairies humides et l'endiguement des cours d'eau réduisant leurs possibilités de débordements réguliers est une politique encore aujourd'hui largement répandue.

Dès lors, pourquoi vouloir recréer artificiellement en créant des biefs (qu'il va falloir construire et entretenir) ce qui pourrait exister déjà à l'état naturel dans les zone humides et innondables s'ils n'étaient pas drainés et asséchés ?

aussi j'en viens à me demander si ce n'est pas par dépit devant la mauvaise gestion actuelle des ressources en eau superficielles que vous essayez de trouver une solution alternative ?

je suis peut être trop optimiste, mais pourquoi ne pas commencer à lutter contre les causes du problème (drainage, endiguement, constructions en zones innondables,...) plutôt que de coller des bouts de sparadrap sur les fuites ?

désolé du ton un peu sarcastique, mais mon interrogation est vraiement sincère !

jmhauth (non vérifié)

lun 12/02/2007 - 18:14

Décidément qu'il est dificile d'avoir une discussion qui ne place pas d'emblai le débat sur un ton de querelles de clocher avec des gens qui sont dans les organismes officiels.C'est vraiment typiquement francais.
Rassurez vous j'ai l'habitude et cela ne me dérange pas
Quittez quelques minutes vos casquettes et vos boutons dorés de spécialistes qui vous empêchent d'avoir un vue globale et à long terme si vous voulez échanger des points de vue en toute liberté et dans un respect mutuel.
Maintenant dans l'industrie il existe ce qu'on appelle la recherche/développement où on réalise des essais , des tests et on imagine des solutions pour résoudre des problèmes . On peut aussi prendre des brevets pour couvrir ses savoirs faire.
Pourquoi devrais-je donner mes connaissances et mon expérience à des personnes qui me dénigrent et qui sont sûr d'avoir raison?

Les idées sont des valeurs qui peuvent servir au moins à avoir des crédits pour faire des études de faisabilité .....

jmhauth (non vérifié)

lun 12/02/2007 - 18:48

Réponse à Monsieur Huchet

1) Vous qualifiez la gestion globale de l'eau:"une fausse solution à un vrai problème"
Sur toute la planète les eaux ruissellent trop , s'infiltre pas assez et les réserves souterraines diminuent par pompage.
Le concept des biefs propose d'aller dans le bon sens.
Où est la fausse solution à part votre accusation sans fondement et laissant supposer qu 'il me manque une case parce que je fais quelque chose que personne ne fait?

2) "actions raisonnées sur les problème de drainage, d'imperméabilisation des sols ou de mauvaise gestion de la ripisylve"
Avez vous des exemples d'actions?

3) "Le message qui transparaît ici est plutôt : continuez à saccager les têtes de bassins, on a une solution pour que les zones aval aient quand même de l'eau et ne soient pas innondées...
Je ne prétends qu'on saccage les têtes de bassins et que le biefs vont résoudre les problèmes avals.

4)Assez consternant:
après les retenues collinaires, les biefs. "
Encore consternant n'est pas une preuve scientifique mais votre avis sur ce que vous ne comprennez pas.
Posez des questions si vous ne comprenez pas

5)Comme il est dit dans le reportage, leur seul inconvenient est de n'être pas côté en bourse... no comment. C'est peut être ça qui va sauver les têtes de bassin?!?

Ce reportage a été fait et monté par un cinéaste sans que je puisse le contôler. Il y a effectivement des commentaires dont je me serais passé comme le "coté en bourse" ou " chercher l'eau de la planète Mars "... et d'autres
Sur un sujet qui cherche à faire comprendre une idée neuve il ne faut pas bloquer les esprits par des fausses notes , c'est vrai.Je m'en serais personnellement passé si j'avais pu controler le montage.

E-CAMPLO (non vérifié)

mar 13/02/2007 - 09:34

Bonjour,
L’association des Biefs du Pilat s’ouvre à la discussion et je trouve cela très positif.
Je me pose beaucoup de questions sur la réelle efficacité des biefs dans la recharge des nappes, ainsi que sur l’impact que peuvent avoir des retenues d’eau sur la qualité physico-chimique de l’eau.
Globalement, nous sommes d’accord sur les constats de dégradation du fonctionnement des bassins versants liés aux activités humaines, ainsi que sur la « fausse bonne » solution des barrages pour réguler les débits. La création de biefs est peut être une solution de substitution, je suis prêt à m’en laisser convaincre dans la mesure où vous pourrez répondre à mes interrogations précédentes.
Cependant, je me permettrais une critique à votre égard : votre erreur consiste à considérer les biefs comme LA solution, alors qu’il en existe tant d’autres. On parle aujourd’hui de rétention dynamique des crues en favorisant la restauration des champs d’inondation en évitant au maximum de barrer la rivière. On peut aussi travailler au niveau des versants pour ralentir les ruissèlements à la source en jouant sur l’occupation des sols et par des aménagements légers (haies, talus, …). Cependant, ces solutions ne s’adaptent pas à tous les bassins versants sous tous les climats, comme ce doit être le cas des biefs.
Vous parlez volontiers de gestion globale des bassins versants. C’est effectivement la démarche qu’il faut adopter. Mais sa première étape à mon sens est d’identifier au préalable les problèmes propres à chaque bassin versant. Ensuite seulement, on peut parler de solution.
Dans l’attente que vous puissiez répondre à mes interrogations.

jmhauth (non vérifié)

mar 13/02/2007 - 10:27

[quote]Bonjour,
L’association des Biefs du Pilat s’ouvre à la discussion et je trouve cela très positif.
Je me pose beaucoup de questions sur la réelle efficacité des biefs dans la recharge des nappes, ainsi que sur l’impact que peuvent avoir des retenues d’eau sur la qualité physico-chimique de l’eau.
Globalement, nous sommes d’accord sur les constats de dégradation du fonctionnement des bassins versants liés aux activités humaines, ainsi que sur la « fausse bonne » solution des barrages pour réguler les débits. La création de biefs est peut être une solution de substitution, je suis prêt à m’en laisser convaincre dans la mesure où vous pourrez répondre à mes interrogations précédentes.
Cependant, je me permettrais une critique à votre égard : votre erreur consiste à considérer les biefs comme LA solution, alors qu’il en existe tant d’autres. On parle aujourd’hui de rétention dynamique des crues en favorisant la restauration des champs d’inondation en évitant au maximum de barrer la rivière. On peut aussi travailler au niveau des versants pour ralentir les ruissèlements à la source en jouant sur l’occupation des sols et par des aménagements légers (haies, talus, …). Cependant, ces solutions ne s’adaptent pas à tous les bassins versants sous tous les climats, comme ce doit être le cas des biefs.
Vous parlez volontiers de gestion globale des bassins versants. C’est effectivement la démarche qu’il faut adopter. Mais sa première étape à mon sens est d’identifier au préalable les problèmes propres à chaque bassin versant. Ensuite seulement, on peut parler de solution.
Dans l’attente que vous puissiez répondre à mes interrogations.[/quote]Merci pour votre message dont le ton est au moins ouvert à la discussion cordiale.
Surtout ne croyez pas que je veux imposer les biefs comme LA solution .Tout au plus je me permet de dire que le sujet mériterais d'être mis sur la table pour être débattue compte tenu de l'urgence des problèmes d'eau sans réponse

Je connais les solutions dont vous parlez comme les zones inondables qui sont généralement des espaces "récupérés" sur des parties des lits majeurs et donc qui seraient naturellement inondables si on avait pas "enfoncé" les lits mineurs à force de les canaliser de murs et de digues . Les aménagements de berges ne me semblent pas toujours bien en rapport avec l'hydrologie des cours d'eau....
Bref , je voudrais faire comprendre que les biefs sont des chemins d'écoulement qu'il faut voir comme complémentaires des cours d'eau et "réparateurs" des effets pervers restrictifs ci dessus.

Dans les zones inondables on cherche tout d'abord à résoudre le problème des inondations , donc étaler les débits par des transferts de volume d'eau en écoulement superficiels. Ces zones inondables devant étaler les débits en quelques jours pour les restituer lentement à la rivière.

Les biefs vont ( ou peuvent ) aller plus loin que les lits majeurs.
Si ils sont conçus et dimensionnés pour laisser infilrer l'eau par leur fonds ( ou latéral si nécessaire ) , (car les biefs sont avant tout prévus pour infiltrer les eaux qui s'infiltraient avant dans les zones inondables naturelles des cours d'eau et qui ont maintenant disparues) certains tronçons peuvent être surdimenssionés pour également transferér des débits plus important afin des constituer des réserves d'eau n'importe quel point du territoire dont la topographie pourrait s'y prêter. L'avantage de "bassins d'orage" hors des cours d'eau est qu'ils ne sont pas sur les cours d'eau et si ils se trouvent sur le tracée de certains biefs ils peuvent être isolés pour nettoyage sans danger écologique.
Le bief a donc un débit qui diminue sur toute sa longueur et l'eau s'infiltre verticalement tant qu'elle n'est pas dévier par un surface imperméable dont la pente n'est pas forcement paralléle à la pente du terrain ou dévier par la nappe saturée. La qualité d'eau infiltrée et faible sur chaque mètre linéaire , c'est à dire qu'on ne risque pas l'éboulement de flan de montagne.
( c'est arrivé à Briancon )
Cela n'empêche pas de rendre étanche certains troncons de bief si on passait au dessus d'une construction .
En comparaison des solution talus ou haies , les biefs ont une efficacité permanente et non seulement pendant que dure la pluie.

Cyril RUHL (non vérifié)

mar 13/02/2007 - 10:33

Bonjour,

Pourquoi parlez vous de querelles de clocher ?
Plusieurs personnes travaillant dans "l'environnement et la gestion de l'eau" ont exprimé leurs points de vue et leurs désaccord face à cette gestion ?
"c'est typiquement Français ", je ne vois pas le rapport....

Je travaille pour une collectivité, donc je ne vois pas de manière globale ? il y a aucun gourou au dessus de moi pour me dire ce qui est bon ou mauvais. Nous avons certainement la même vision au niveau du constat, mais pas pour le reste...

Comme vous dîtes que vous n'avez rien inventé il me semble (les anciens pratiquaient cela de manière généralisé dans ces secteurs) pourquoi parlez vous de brevet ou de recherche / développement ?

J'ai une question, pensez vous que votre modèle est transposable partout, je me pose la question si je souhaiterai en faire de même dans la Beauce ?

Vous n'avez pas répondu à une question fondamentale, pourquoi ne pas s'attaquer au cause plutôt que mettre des pansements ? est ce que vous préconnisez ces actions par dépit face aux politiques actuelles ?

Je pense que vos actions participent au R.D pour les secteurs aval donc urbain ou péri urbain (et encore, il faudrait voir l'exutoire ?), mais par pour les têtes de B.V, parfois preservées ou on peut encore trouver une faune particulière... En collectant des eaux issuent de ruissellement en t^te de B.V, je pense comme bcp ici,que ce n'est pas favorable aux petits chevelus en t^te de BV, surtout que sur votre vidéo, les écoulements ont l'air de "speedés" fortement...

Si votre vision est globale, ne pensez vous pas que votre solution, en suivant les courbes de niveau présente le risque de transfert hydraulique d'un bassin à un autre ?

Allez, on remonte nos manches et tous à vos biefs !!!

Cyril RUHL

E-CAMPLO (non vérifié)

mar 13/02/2007 - 11:15

Oui, le principe de la zone inondable est de restituer à la rivière ses champs d’extension de crues historiques. Mais ce n’est pas forcement en barrant brusquement le lit qu’on y parvient. Beaucoup de techniciens de rivières actuels sont très tournés vers l’expérimentation et recourent à des aménagements progressifs afin de ne pas perturber le fonctionnement naturel du cours d’eau. J’ai ainsi pu voir sur plusieurs sites des champs d’inondations recréés par une série de seuils de fonds et de peignes qui permettaient de remonter progressivement le fond du cours d’eau en favorisant la sédimentation.
Mais le seul intérêt de la prairie d’inondation n’est pas d’écrêter les crues, mais aussi de restaurer la biodiversité attachée aux zones humides. Certains élus ont compris ce double intérêt puisque je travaille actuellement sur plusieurs projets qui couplent la restauration de champs d’inondation et la mise en valeur touristique des sites.
Ce qui m’inquiète dans le principe des biefs c’est d’empêcher les débordements des cours d’eau et ainsi de soustraire l’eau qui devrait normalement alimenter les zones humides. Qu’en est-il alors de la biodiversité ?
Je trouve par contre que votre argument sur l’extension des zones d’infiltration est intéressant. Mais je ne suis pas encore convaincu que le bief permette une infiltration en quantité importante. Cela dépend forcement énormément de la nature des substrats.
Il y a aussi le problème de la qualité de l’eau qui est potentiellement modifiable par un système de biefs et bassins.
Avez-vous mené des études sur ces deux sujets ?

D’une manière générale, j’ai tendance à penser que dans la majorité des régions françaises, les têtes de bassin sont les secteurs qui restent aujourd’hui les mieux préservés et qu’ils servent de refuge à nombre d’espèces remarquables. Toute intervention sur ces milieux doit se faire avec la plus grande prudence.

jmhauth (non vérifié)

mar 13/02/2007 - 13:36

Les biefs , si on les appliquait à une échelle plus importante que mes petits biefs expérimentaux qui servent de vitrine, pourraient se développer de façon évolutive.( c'est à dire on peut les arrêter ou en faire d'autres si ......)
Le plus long qui a été tracé dans le Pilat faisait 3,5 km et au départ prenait au maximun 8l/s. Il traversait du sousbois résineux dont les couches de terres superficiels sont très fines . L'infiltration en ligne était donc plutôt faible mais pas nul puisqu'aprés 3,5 km le débit approchait 1 l/s.
Lorsqu'on traverse des terres plus perméable on a davantage de fuites indésirable ( trous de taupes , etc ) qu'on essaie de boucher pour aller plus loin étant entendu que plus on enmène l'eau s'infiltrer loin , plus l'eau va parcourir un cheminement souterrain long qui retarde son retour à la rivière et donc peut être intéressant pour soutenir les débit d'étiage d'été. Plus on va loin plus on infiltre l'eau dans des terres séches en profondeur et l'eau sera stocker plus ou moins dynamiquement freinée par le force capillaires des fentes de la roche ou des matériaux friables traversés. Ces réserves , souvent négligées par les "exploitants de volumes d'eau commercialisable", sont faibles mais nécessaires à la vie et l'écosytème de surface. Cette eau transmet la température pour tempérer le microclimat , les pressions dans le sol , la chimie des éléments etc.

Même appliqués à grande échelle ils doivent être dimensionner en harmonie avec les cours d'eau auxquels ils sont censés être complémentaires pour aider le travail d'infiltration que les cours d'eau ne peuvent plus faire correctement pour cause d'occupation des sols sur les lit majeurs.

HUCHET Philippe (non vérifié)

mar 13/02/2007 - 14:54

Bonjour,

Si le ton de mon message vous a paru quelque peu agressif, ce n'était pas le but premier : ce que je reproche simplement à votre système de biefs, c'est de faire totalement abstraction de la dimension écologique : quid de la faune associée au têtes de bassin, quid de l'étalement de la lame d'eau dans le c-e court circuité et de la perte d'habitat qui en découle, quid des curages et de leur impact sur cette faune et son habitat, quid du réchauffement des eaux...? Une petite étude d'impact complète et sérieuse n'aurait peut être pas été superflue.
Les biefs sont peut être une bonne réponse en terme de gestion des écoulements et d'infiltration, je ne débatrai pas sur ce sujet n'étant pas hydraulicien. Par contre, en tant qu'hydrobiologiste et gestionnaire des têtes de bassin, je n'y voit qu'un contournement d'un problème existant (la pression croissante sur les têtes de bassin)qui ne le solutionnera qu'en partie, c'est à dire pour ce qui est de la dimension "ressource en eau". Et le risque d'un tel principe est de voir les décideurs occulter une fois de plus la dimension écologique de ces milieux, qui sont souvent les derniers systèmes référentiels, en pensant apporter une solution globale.
D'autre part, en tant que scientifique, le côté "apprenti sorcier", id est expérimentation sur des systèmes naturels déjà fragiles et de plus en plus rares me dérange. Pour travailler de puis quelques années sur ces systèmes, il me semble clair que l'urgence est dans la conservation et non dans la recherche d'une quelconque solution alternative.

PROST (non vérifié)

mar 13/02/2007 - 15:42

Bonjour,

Intriguée par ces nombreux messages et la polémique naissante, je suis allée visionner votre film. Après l'avoir vu, plusieurs questions me viennent:
- comment captez vous l'eau qui coule dans vos biefs?
- si j'ai bien compris vous éloignez l'eau de la rivière principale pour qu'elle lui soit restituée le plus tard possible dans la saison, ne croyez vous pas qu'il risque du coup d'avoir des transferts d'eau d'un bassin à l'autre, d'autant que si je fais appelle à mes cours d'hydrogéologie de fac, la circulation de l'eau souterraine n'est jamais aussi simple qu'on veut bien le dire (drainage des nappes superficielles par les nappes profondes, rupture de perméabilité, failles etc...)
- pour appporter l'expérience de mon bassin, nous avons 357 km de biefs et oui !et pourtant un débit proche de 0 en été, tout ça pour la simple raison que nos sols sont limoneux argileux et qu'il ne se produit quasi aucune infiltration: la nappe d'accompagnement de la rivière est inexistante sur la tête de bassin. Il faut donc être prudent vis-à-vis des solutions que l'on préconise et toujours les situer dans leur contexte.

Si je voulais être sinique jusqu'au bout, je dirai que vous avez inventé une nouvelle manière de faire du drainage (dans le sens capter l'eau pour l'emener ailleurs) , certains de mes interlocuteurs ne se gênent en effet pas pour affirmer que le drainage enterré en limitant le ruissellement , permet un ressuyage lent des terres et donc contribue au soutien des débits d'étiages des cours d'eau!

D'après l'une de vos précédentes réponses, vous dites que vous avez pu observer la baisse de débit entre l'amont et l'aval du bief (d'où la preuve de l'infiltration) , pouvez vous nous dire si vous avez pu observer des débits d'étiages supérieurs dans le cours d'eau principale que vous visez?
Il me reste encore bcp de questions et je partage beaucoup de points de vu de mes collègues sur le curatif au lieu du préventif etc... J'en arrête là cependant.

Au plaisir de vous lire.
Alice PROST
Chargée de mission

E-CAMPLO (non vérifié)

mar 13/02/2007 - 16:14

Pour Alice PROST,
Je suis curieux de savoir ce vous répondez aux interlocuteurs qui vous affirment que le drainage favorise l'infiltration de l'eau dans le sol et permet leur ressuyage lent?
On m'oppose souvent cet argument en ce moment et je n'ai pas encore trouvé d'éléments pour le confirmer ou le réfuter.

jmh (non vérifié)

mar 13/02/2007 - 17:47

Vos questions sont tellement nombreuses que j'ai du mal ne pas en oublier cours en route...
Même si je le voulais, je ne peux pas répondre à tout en même temps.
Enfin mes réponses sont mon avi basé sur mon expérience et et observations de terrains et mes connaissances d'ingénieur en mécaniques des fluides et non pas La Vérité.... Cet avi n'est que pour alimenter un débat.

Ceci dit et rappelé sans état d'âme ni haine .....je tente de répondre:

Sur les zones expérimentales où j'ai fait les biefs je les ai situé assez haut sur les ruisseaux ( simplification des procédures de prélèvement : les débit sont tellement faibles et les zones boisées où on gène personnes ) et sur deux d'entre eux dans la zone d'écoulement temporaire ( en pointillé sur la carte )
Cela signifie qu'à ce niveau la pente des ruisseaux est de 45° et l'eau saute de trous en trous sur cette pente plutôt que couler...On ne peux pas dire que les truites montent le courant d'autant plus que ces ruisseaux ne coulent pas de juin à octobre. Dans ces ruisseaux temporaires on ne peut pas dire qu'il y a de la vie (biensûr on trouve les petites bêtes qui survivent dans l'humidité bien connues des spécialistes .
Par contre plus bas en altitude , là où le cours d'eau coule toute l'année le débit de l'eau est moins fort en hiver ( par mon prélèvement amont ) et plus important en été ( par le surplus de l'eau qui retourne au ruisseau en aval du bief. Autrement dit ,en aval du bief le cour d'eau à un débit plus constant toute l'année ( ou plutôt varie dans une fourchette restreinte )
Comme je l'ai dit l'eau qui s'infiltre sert aussi à augmenter la réserve d'eau dans le terrain si bien qu'on peut dire que si on met un bief en service , il va falloir plusieurs années de "rodage" le temps de constituer ce stockage et atteindre un régime de croisière permettant d'agir pour aider la rivière à maintenir un débit ( grâce au stock )en période de sécheresse.
Il ne faut pas oublier de dire que n'ayant pas de moyen j'ai chercher à faire de mesures sur le vitesses d'infiltration et de pente de bief. J'ai observé les vitesses de pente pour voir les phénomène de colmatage ou d'érosion .Les temps d'entretien par km de bief courant et annuel.
Sur le deux biefs d'altitude "du saut du gier" et "de la roche" on dispose d'un écoulement permanent toute l'année dans une partie du bief . Bien évidement j'ai vu des alevins tout heureux de pouvoir s'emenciper dans les montagnes en faisant la course sur plusieurs centaines de mètres alors qu'avant ils restaient dans leur trous.
Lors d'un projet que nous avions envisagé de faire dans le "grand bois" à St Gesnest Mallifaux la socièté de pêche "la truite du grand bois " faisait partie de l'expérience pour voir la capacité des biefs à servir de frayières. hélas la réalisation du bief n'a jamais eu lieu malgré l'accord écrits de 15 propriétaires. Un autre président de la pêche que je ne citerais pas et qui était contre les biefs au départ avait changé d'avis lorsque le directeur du service d'hydrologie d'un organisme que je ne citerai pas non plus avait dit que "les biefs allaient dans le sens de l'histoire" (j'ai ce courrier à votre disposition)
Cela n'empêche pas que le projet a été abandonner pour des raisons "venant de haut ".

jmh (non vérifié)

mar 13/02/2007 - 18:33

Zut , une interruption d'internet vient de me faire perdre ma réponse sur le drainage......Je reprendrais plus tard

jmh (non vérifié)

mer 14/02/2007 - 18:06

"avez pu observer la baisse de débit entre l'amont et l'aval du bief "

Biensûr tout au long du bief le débit diminue.
Il est facile d'en déduire la vitesse moyenne d'infiltration ( débit / surface )Voir le calcul sur le site ( expérience )
En fait au début de mes essais beaucoupe me disaient que l'efficacité des biefs dépend de la nature des terrains. La quantité d'eau qui s'infiltre dans le terrain à chaque mètre depend de la nature du fond du bief de non pas de la nature du sol en profondeur.
Lorsque le bief vient d'être construit ou après une long période d'interruption le fond du bief est sec. Lors de la remise en eau , il a soif et la quantité d'eau qui s'infiltre est plus importante qu'un biefs qui est en service depuis plus
longtemps. En plus du phènomène de saturation de la terre il y a un léger colmatage physicochimique qui finit pas donnée une valeur de perméabilité du régime permanent.

L'infiltration est assez faible mais et dans certains secteur on peut faire des petites "sorties latérales" pour élargir la zone d'infiltration.
Dans une réalisation future et éventuelle et aprés simulation sur ordinateur on peut faire plus exactement ce qu'on veut pour ajuster les valeurs sur le terrain avec ce qu'on souhaite..
Compte tenu des moyens de notre association et du nombre de bras .... nous n'en sommes pas là
Compte tenu de la variation naturelle des débits des cours d'eau dûe à la pluie je n'ai pas pu mettre en évidence des débits de retour à travers les terre situées entre le tracée d'un bief et le ruisseau qui coule dans le fond du talweg concerné . Cependant un bief qui passait au dessus d'une zone de captage d'un source pour alimenter une maison a redonner du débit à la source qui se tarissait en période séche . Comprenez que toutes ces preuves scientifiques demandent des heures de mesure sur le terrain et donc des moyens financiers que j'espère que les grandes promesses électorales vous donneront pour créer des emplois dans l'environnement....

jmh (non vérifié)

mer 14/02/2007 - 22:03

Il m'a été demandé, je crois , est-ce que l'eau infiltré ne risque pas de resortir dans un autre bassin versant?

J'ai envi de répondre: et alors?
C'est justement le principe de la gestion globale de l'eau ainsi que la difficulté des discussions de faire comprendre qu'il faut "perdre" certains réflexes. OUH qu'est-ce que j'ai pas dit là....
Je me souviens des premier contacts avec le Cemagref qui rouvais finalement pas mal d'allonger les trajet de l'eau pour allonger les temps d'écoulement et donc de réduire le débit maxi d'un épisode pluvieux.Lorsque j'ai avoué que les biefs perdaient de l'eau sans le sol aussi ,j'ai vu se lever les boucliers car gestion de l'eau ne tolère pas d'en perdre. Quand je dis que l'eau n'eau pas perdue ni vendu pour en tirer profit mais qu'elle prend son temps dans le sous-sol et même reconstitue des stocks , alors là il faudra le prouver scientifiquement....
Donc entre le bon sens et l'intérêt général et le long terme d'une part et les barrières construites entre les services adminidstratifs ou les bassin versants d'autre part , il y a des fossés à combler... par des heures et des jours voir des années de patience , de reflexions et de recherches.

Le sous-sol est un domaine réservé par des scientifiques attachés à des organismes qui sont liés a l'exploitation des ressources souterraines (métaux , etc ).Les effets secondaires de ces activités sur l'environnement n'ont pas toujours intérêt à être divulgués au grand jour.
C'est peut-être le moment d'en parler plus...car a mon avi l'eau dans le sous-sol n'est pas qu'une ressource exploitable mais un élément vital du fonctionnement des climats .

jmh (non vérifié)

jeu 15/02/2007 - 16:54

Question pour relancer le débat:Doù vient l'eau qui coule dans les cours d'eau et où va-t-elle?

jmh (non vérifié)

sam 17/02/2007 - 11:16

Hier je suis allé à Chavanol ( Le bief qui se fait régulièrement détruire par un inconnu) pour remettre en service le bief afin de recevoir les pluies de printemps.
Le barrage de Soulage qui alimente St Chamond en eau potable déborde .
Les barrages sont plein mais le sou-sol est sec . Préfère-t-on faire monter le niveau de la mer que que de recharger les réservces souterraines d'eau afin de vendre l'eau des barrages?

http://www.dailymotion.com/jeandb/video/x188v5_video-de-chavanol-01