Salaire

Anonyme (non vérifié)

mer 25/06/2008 - 11:55

Cela fait un petit bout de temps que des employeurs se permettent d'afficher des contrats aidés ou des salaires de chargé(e)s de mission à 1200 net par mois. Ne parlons pas des techniciens de rivière, qui du fait de leurs responsabilités pleines et bien assumées, se verraient attribuer un petit 850.

La fourchette indiquée dans le répertoire métiers et enquêtes salaires ne semblent pas correspondre.

Je candidate et apporte bottes taille basse et colle à enveloppes.

Hervé (non vérifié)

mer 25/06/2008 - 22:16

Bonjour,

L'enquête qu'on avait faite date de 2006 (depuis les choses ont pu bouger) et les salaires moyens annoncés bien que supérieur à ce que tu dis présentaient également une grande variabilité.
De mémoire l'échantillon était modeste (une quarantaine pour les chargé de missions) et concernait essentiellement des personnes de Rhône Alpes (je ne sais pas si tu es une coupe réglementaire du Sud ou du Nord (attention je n'ai rien contre les unes ou les autres, je n'engage aucun débat polémiste...)). Par ailleurs, si tu es sur la région Rhône Alpes, comme nous l'avions dit dans l'étude, je pense qu'en 2006 on était à un tournant. C'est à dire que les plus anciens des chargés de missions (donc ceux qui avaient les salaires les plus hauts et donc faisaient monter la moyenne) commençaient à partir, aprés avoir passé entre 7 et 10 ans sur les contrats de rivière, dans d'autres collectivités (Région, départements, communautés d'agglo) ou sur d'autres boulots. Depuis je pense que le phénomène s'est amplifié si bien que la population de chargés de mission et techniciens de rivière s'est rajeunie (il n'y a qu'à voir lors des journées, et c'est tant mieux...). C'est surement une raison du décalage entre les salaires proposés sur les postes et ceux indiqués dans l'enquête.
Cela dit certains employeurs ont peut être quelques oursins dans les poches.
Au vu de ce que tu dis, ce qui serait maintenant intéressant de connaitre c'est les salaires d'embauche et leur évolution année aprés années.
C'est vrai aussi que l'enquête pourrait être élargie au niveau RMC et réactualisée.
Si quelqu'un veux s'en charger je suis prêt à remouliner les données. Saches néanmoins que ce type d'étude n'est pas toujours bien vu par certains acteurs. Pourquoi vas tu me dire ? J'ai mon idée mais je te laisse formuler tes avis.
Par contre, toutes les données brutes (mais anonymes) de 2004 et 2006 sont disponibles à rivière Rhône Alpes pour vérification.

Sur ce, j'espère que mes explications ne sont pas trop tirées par les cheveux et qu'en plus de ta coupe réglementaire tu n'as pas un cheveu sur la langue car pour travailler sur un chevelu de ruisseau c'est pas top. Allez je coupe là.

Hervé alias Figaro.

sophie (non vérifié)

jeu 26/06/2008 - 14:05

Bonjour,

Je me permets de répondre puisque l'annonce passée est celle de mon syndicat pour mon remplacement.

Les 1200 euros net par mois correspond peu ou prou à l'indice d'un ingé 1ère classe.
Cela peut choquer mais c'est un fait.
Comme c'est un poste en contractuel non aidé (pas de subvention car le poste ne touche pas le bassin versant), et il n'existe pas de primes.
Par contre suivant l'expérience ce montant est négociable.
Bien entendu, ils n'iront pas au delà de mon salaire actuel (hors prime puisque perso je suis titulaire). Or si vous vous basez sur les grilles indiciaires d'un titulaire avec expérience vous verrez vite également que l'on n'arrive pas aux salaires affichés en 2006 où les postes étaient subventionnés à 80%. pour info, j'ai 5 années d'expérience pris en compte et l'indice est de 1500 euros net.

Si les partenaires sont prêts à couvrir le salaire on aurait proposé sûrement plus mais ce n'est pas le cas.
Par contre, je suis pour la discussion mais l'aspect anonyme du message montre que c'est toujours un sujet tabou.

sophie (non vérifié)

jeu 26/06/2008 - 14:06

[quote]Bonjour,

Je me permets de répondre puisque l'annonce passée est celle de mon syndicat pour mon remplacement.

Les 1200 euros net par mois correspond peu ou prou à l'indice d'un ingé 1ère classe.
Cela peut choquer mais c'est un fait.
Comme c'est un poste en contractuel non aidé (pas de subvention car le poste ne touche pas le bassin versant), et il n'existe pas de primes.
Par contre suivant l'expérience ce montant est négociable.
Bien entendu, ils n'iront pas au delà de mon salaire actuel (hors prime puisque perso je suis titulaire). Or si vous vous basez sur les grilles indiciaires d'un titulaire avec expérience vous verrez vite également que l'on n'arrive pas aux salaires affichés en 2006 où les postes étaient subventionnés à 80%. pour info, j'ai 5 années d'expérience pris en compte et l'indice est de 1500 euros net.

Si les partenaires sont prêts à couvrir le salaire on aurait proposé sûrement plus mais ce n'est pas le cas.
Par contre, je suis pour la discussion mais l'aspect anonyme du message montre que c'est toujours un sujet tabou.[/quote]Une dernière petite précision, 1200 euros net c'est le salaire de base mentionné par l'agence de l'eau pour un poste de chargé de mission débutant en 2005.

Un anonyme qui… (non vérifié)

jeu 26/06/2008 - 18:41

Sujet tabou et toujours très complexe mais pourtant qui nous touche directement.

je réagi juste par principe.

C'est vrai que les évolutions, expériences, indices, avantages en nature, ect... sont à prendre en compte et induisent une forte variabilité.

C'est vrai qu'aimer son boulot c'est la meilleure des primes...

C'est vrai que tous les postes en environnement et social sont chichement payés, en parallèle des budgets actions... Notre métier n'est t'il pas de gérer le manque... (d'eau, d'euro, de poissons, de volonté : comme vous voulez !).

Ect...

mais d'une manière générale il faut pas se fouttre de la gueule du monde ! Je n'attaque pas le Syndicat en question dans les post précédents.
C'est un fait ue la gestion de l'environnement repose sur des stagiaires motivés, des heures supp qu'il ne nous vient pas à l'idée de déclarer, des salaires peu comparables à ceux des activités marchandes, des personnes motivées - élus et bénévoles inclus...
Mais à défaut de faire grève et révolution je pense qu'il ne faut pas hesiter à le dire, parfois s'en indigner, surtout dans le discours ambiant où les richesses affichées côtoient les pub pour le pouvoir d'achat !

Question : quel Syndicat va mettre en place les heures supp défiscalisées !

Allez, il est 18h40 et je retourne au boulot car j'aime ca....

pg (non vérifié)

ven 04/07/2008 - 11:19

Il ne me semble pas que l'offre proposée soit directement visée dans le 1er post mais il engage à la discussion, confrontent les points de vue. Il y a des offres beaucoup plus scandaleuses.

Qu'ils soient anonymes peu importe, je viens apporter mon grain de sel sur le sujet.

- grille de salaire: il me semble exact que le bas de l'échelle est à 1200 euros pour un titulaire ingénieur avec moins d'un an d'expérience. La grosse erreur est de négocier son salaire en incluant les primes. Celles-ci sont attribuées par délibération (donc révocable), versées annuellement sur la base d'un pourcentage d'un forfait max selon l'appréciation de l'autorité hiérarchique, laissant place à l'arbitraire et à une mise sous pression du salarié en responsabilité (ou en période de stage...). Par contre, annoncer 1200 euros net est peut-être malhabile (SMIC 1037 euros net, chargé d'intervention polyvalent Agence 1500 à 2050 net, coupe rase chez son coiffeur 60 euros de l'heure): à mon avis insuffisant pour un contractuel mais une opportunité pour un jeune inscrit sur liste d'aptitude sur une vacance de poste dans une struture sympa, pas d'hésitation (pour des infos sur la pauvreté et précarité voir le CREDOC cahier n°277 et 2002 http://www.credoc.fr)

- contrats aidés type CAE etc: il y a des avantages et inconvénients. Des inconvénients surtout pour le salarié. Tout en ayant un statut d'agent public, les contrats sont des contrats de droit privé (non reconnu dans les intégration directe malgré la décision du tribunal des conflits de 1996) avec une exonération de versement de la prime de précarité (une disposition exorbitante du droit commun du code du travail!), avec un oubli de la part des structures de cotiser à un OPCA (collecteur du fond de formation privé) ne permettant pas, après CDD, d'ouvrir un droit à un DIF payé à 80% de l'ancien salaire. Selon la sincérité et la loyauté, ca peut être gagnant-gagnant.

- contrats aidés Agence et Région: totalement aberrant de voir se refuser une aide au motif que la structure recouvre une partie de bassin versant. Les règles d'intervention sont peut être plus restrictives (à vérifier). A votre avis un EPCI style EPTB, se verrait-il refuser une subvention au motif qu'il ne couvre pas le bassin du Rhône ou de la Saône?

- enquête emploi ARRA: actions phare déjà inscrite depuis 2000, je trouve que c'est un des moyens pertinent et objectif de faire le point en complément des référentiels non cités dans le message (ils ont beaucoup évolués depuis la collaboration avec le CNFPT, et c'est le gros bazar entre le ROME, le RIME, le RMT...). Peut -être est-il intéressant de se caler sur des descripteurs institutionnels pour assurer une meilleure corrélation et comparaison (de nouvelles enquêtes ont été réalisées par l'INSEE), voire de trouver de l'appui auprès d'un établissement public de recherche sur l'emploi: mail cee@mail.enpc.fr et site internet http://www.cee-recherche.fr.

Bon courage pour la suite

damien (non vérifié)

jeu 30/10/2008 - 09:59

J'avais noté qu'en cas de fin de CDD, le versement de l'allocation retour à l'emploi par l'Assedic était basée sur les salaires plus les primes. 2 conditions:
- l'employeur doit être affilé à l'assedic,
- seuls les salaires soumis aux contributions de l'assedic sont pris en compte (donc n'oubliez pas de la déclarer les primes)

BE (non vérifié)

jeu 30/10/2008 - 10:32

Dans le privé, une convention collective nationale SYNTEC/CICF est disponible sur http://www.syntec.fr/
Elle est en cours de révision et fixe, entre autre les réferences minimales salaires pour les ETAM (techniciens, employés et agent de maîtrise équivalent technicien de rivière et agent technique), pour les IC(Ingénieurs et cadres équivalent chargé de mission et directeur...)

A suivre

JM PARDO (non vérifié)

jeu 30/10/2008 - 10:43

C'est la dure Loi de l'offre et de la demande !

Pourquoi payer plus quand des gens trés qualifiés sont prêts à se venir de l'autre bout de la France pour venir occuper le poste à moindre frais ?

Le problème c'est que ces postes sont en général pourvus par des débutants qui tirent la langue un ou deux ans, le temps de bien maîtriser le métier avant d'aller voir sous d'autres cieux si l'herbe est plus grasse.

Si on considère qu'une démarche de gestion intégrée peut fonctionner comme ça ...

Pour info, quand même pour les contractuels, il me semble que dans la fonction publique il n'y a pas de prime de précarité en fin de contrat car c'est bien connu, dans la FP la précarité n'existe pas !

Personnellement, du temps où j'étais contractuel, j'avais négocié que le montant de la prime de précarité soit répercuté sur l'année dans mon salaire.

Edmond (non vérifié)

ven 31/10/2008 - 12:37

Bien joué JM.

Mais ca va changer selon les souces du Figaro
http://www.liberation.fr/economie/0101166230-des-fonctionnaires-bientot…

Apparement les primes (PFR Prime de Fonction et de Résultats) devraient être instaurées avec une attribution annuelle selon quelle notation et par qui? Le basculement serait prévu à partir de 2012?

Je vois dans tout cela plus une politique fictive que d'emploi fictifs indispensables et engagés.

Morale: Courber le dos pour maintenir sa carrière avant de battre le fer pour les rivières, emploi assuré de gestionnaires...

Signé: le forgeron et l'eau