Nb de controle / an d'un tech SPANC

Anonyme (non vérifié)

mer 22/06/2011 - 15:04

Salut à tous,

Travaillant à la mise en place du SPANC au syndicat je me plonge bien sur dans les simulations budgétaires. S'il est assez facile de caler les dépenses prévisionnelles, les recettes vont dépendre d'un seul facteur : le nombre de diag (neuf / existant / diag vente) qui sera réalisé annuellement. Le prix facturé découlera "simplement" du rapport entre les dépenses et ce(s) nombre(s).

Mais voilà, d'une structure à l'autre j'ai des retours d'expériences extrêmement différents (presque du simple au double !). Alors me voilà pour vous poser la question et ainsi agrandir le panel des retours d'expérience.

Chose importante, le technicien, chez nous, sera le mouton à 5 pattes : il gèrera tout du technique à la facturation (en passant par montage et suivi base abonnés, réunions publiques, etc...). la seule chose dont il sera délesté est la "pure" gestion comptable (je me laisse encore un beau cadeau).

Alors chez vous :
- combien de contrôles par an (en distinguant neuf / 1ers contrôles / diag vente)
- tant qu'à faire quels coûts pratiqués ? ATTENTION hors aides Agence ou Département (quand elle existe) voire collectivité locale

A vous lire (si je suis clair...)

malineau (non vérifié)

jeu 07/07/2011 - 08:58

Salut,
J'ai été dans cette situation à l'époque...le technicien SPANC qui fait tout, des réunions publiques, aux avis de passage et facturation...
La question du nb de visite par an est assez complexe, en effet.
Cela dépend des types contrôles que vous effectués ! en gros,voila mon expérience :
- si tu ne fais que des contrôles diag de l'existant (ou de bon fonctionnement si tu en est au 2ème cycle comme nous) tu peux estimer 370 à 400 visites par an. j'ai estimé le temps total passé en moyenne sur un existant : 3H30 (ceci afin de calculer les redevances).
- le pb est que tu as aussi des contrôles du neuf voir des campagnes de réhabilitation aidée financièrement. c'est notre cas sur les bassins Ay-Ozon. La c'est dur d'estimer le nb de neuf par an, et d’expérience, je constate que cela varie pas mal d'une année sur l'autre sur un même territoire. En tout cas, un contrôle de neuf ou de réhab nous prend en moyenne 7H-8H.
On accompagne 20 usagers dans la réhab par an (sous MOP) et en moyenne on a 8 à 15 neuf par an.
Donc au bout du compte, le technicien SPANC doit faire 8-15 neuf, 20 réhab et 250-300 existant par an.
Je n'ai pas pri en compte les ventes, car dans ce cas on ressort le contrôle effectué lors de l'existant (ou si pas assez complet, on en profite pour faire notre contrôle de bon fonctionnement).

Coût : 1er cycle de visite (diag existant) : 59 € (cycle de 4 ans)
2eme cycle de visite (bon fonctionnement) : redevance annuel de 15,63 € (cycle de 8 ans)
Neuf : 100 € conception ; 100 € réalisation
Réhab : cadeau, gratuit!!faut bien inciter les gens à se lancer...de plus l'AE apporte 250 € au SIVU pour l'animation, par rehab faite.

Pour plus d'info, n'hésites pas à contacter le technicien SPANC du SIVU de l'Ay, Olivier Nouaille.

Ponsonnaille G (non vérifié)

jeu 07/07/2011 - 12:04

Voilà une réponse précise !

Merci pour ces éléments et le contact, à charge de revanche

Pour info nous sommes au tout tout tout début. Rien de fait (dans le cantal la législation est différente)

Je partais sur :
- 300 à 350 contrôles diag par an (compris vente)
- 50 sur le neuf

En amont, 1 à 2 mois de travail de structuration base abonnés, recherche et installation logiciels, etc... donc peu (pas) de controles.

J'arrive à des coûts (certes à affiner) supérieurs : 90 à 100€ pour les diag et autour de 180€ pour le neuf.
On envisage même, et même si c'est techniquement la même chose, de faire payer 1 peu + pour les ventes qui demandent déplacement au cas par cas donc sans plan de visite structuré.

amblard (non vérifié)

ven 22/07/2011 - 09:17

Très, très étonné par la durée estimée d'un contrôle. (3 h 30).
Nous avons constaté ici (dans le Jura) les contrôles diagnostic d'une durée effective de moins d'une heure, sauf une minorité de cas où, à cause de recherches de quelques installations "bâtardes" ou "perdues", on peut, c'est vrai, dépasser deux heures. On exige (pourquoi pas ?) que toutes les ouvertures soient dégagées avant la visite pour limiter le temps d'intervention...

Quant au contrôle de bon fonctionnement : essentiellement une mesure de la hauteur de boue, quelques dizaines de minutes sont très largement suffisantes avec un appareil type NIVO et le coup d'oeil sur le reste (soulever un ou deux couvercles).
On a constaté que la moyenne avancée de 3 h 30 est irrecevable. Surtout que les installations, en zone rurale comme la nôtre, sont groupées, on passe à pied d'un contrôle à l'autre. Même en comptant les déplacements, entre 7 et 10 contrôles quotidiens sont possibles. Encore faut-il le vouloir... Une autre question qui ouvre un autre débat :

Évidemment, pour faire de l'argent et tenter de justifier des redevances injustifiables, on fait passer le temps en restant pour rien, le plus longtemps possible sur la propriété visitée. par ex en faisant de la paperasse à domicile alors qu'il suffirait de cocher quelques cases en moins de 5 minutes en cours de contrôle.
Mais il y va de la survie du SPANC et du poste afférent.
Par les temps qui courent l'objectif est la pérennité du poste. Une conscience un peu élastique suffit... Il suffit en outre de faire exploser les redevances en en justifiant les montants par des contrôles inutiles tous les 4 ans (au lieu des 10 légaux permis par la loi). Ça fait mieux passer la pilule du montant de la redevance.
D'autant plus que les installations nouvelles ne dépassant pas la dizaine annuelle, les rentrées d'argent en contrôles de conception et de réalisation sont insignifiantes. Il faut bien vivre ! Les élus (dépassés et confiants) suivent, pas de problèmes de ce côté là. La population grogne calmement.

L'étonnant est qu'il n'y ait pas plus de réactions violentes.

Julie B (non vérifié)

ven 22/07/2011 - 16:00

Bonjour,

Le tout est de savoir ce qui est inclus dans les 3h30...
Je travaille dans un BE privé qui effectue ce genre de contrôles et si j'en crois le travail qui est mené, entre les expéditions de courriers pour informer les particuliers + les prises de RDV par téléphone + les déplacements en voiture (sachant qu'il n'est pas toujours évident de regrouper les RDV sur un même hameau dans une même journée!) + le contrôle effectif sur place + la rédaction et l'édition du rapport au bureau (y compris la réalisation d'un schéma sur Autocad), 3h30, ça me semble honnête et même un peu serré!
"Malineau" pourra peut-être précisé ce qu'il entend par 3h30...

Cordialement,

Ponsonnaille G (non vérifié)

sam 23/07/2011 - 17:38

Salut Amblard,

En + d'allumer, tu peux nous donner tes bases de dimensionnement de service stp ?
Car confié à un privé ou installé en régie, la question des coûts à équilibrer est la même et le temps de retour est un élément indépendant aussi.

Merci pour tes précieuses précisions,

GP

malineau (non vérifié)

lun 25/07/2011 - 14:04

Bonjour,
Je précise mes propos :
Le temps total passé en moyenne sur un existant est de 3H30. Ce temps couvre :
- l'envoie de l'avis de passage,
- la visite sur site,
- la rédaction et l'envoie du compte rendu,
- la mise à jour de la base de donnée.
En plus, dans ce temps de 3H30 est inclu la part de communication prévue pour le cycle.
Plus précisemment : sur ce 1er cycle de 4 ans (que l'on a fait entre 2006 et 2009), nous avons fait des réunions publiques dans une majorité de communes, nous avons envoyé des brochures de sensibilisations à l'ensemble des usagers, bous avons rédigés des documents de services...
tout ce temps du technicien SPANC passer pour le volet com durant les 4 ans + tout le temps passé pour la phase visite = 3H30 en moyenne.

Pour poursuivre le débat et répondre aux remarques très etonnantes de Mr Amblard :
- De mon expérience, croyez moi, il ne faut pas EXIGER que toutes les ouvertures soient dégagées avant la visite pour limiter le temps d'intervention...Je vous suggère de trouver une autre tournure si vous voulez entrer chez les gens! (du genre "dans la mesure du possible, et afin de vous apporter des conseils techniques sur l’entretien de votre installation, veuillez rendre accessible l’ensemble des ouvrages et situer l’emplacement des différents regards : tampons de la fosse, regards de contrôles… et la localisation des points de rejet au milieu superficiel (exutoire)")
Nous ne sommes pas des flics mais bien là pour conseiller, et accompagner les usagers dans le bon entretien ou renouvellement de leur filière.

- pour notre contrôle de bon fonctionnement, effectivement le temps estimé par installation est inférieur au 3H30 estimé pour l'existant (une partie de la base de donnée existe déjà, l'installation a déjà été visitée...)

- Par définition un SPANC n'est pas là pour faire de l'argent mais juste pour remplir sa mission en equilibrant recettes et dépenses (les recettes, à savoir redevance, ne sont là que pour payer le coût du service). Donc sur mon territoire, comme sur tous les territoires SPANC que je connais, sauf celui de Mr Amblard à priori, on es vraiment pas là pour s'engraisser sur le dos des usagers, juste payer un salaire de technicien (qui n'est pas mirobolant du tout), le véhicule de service et autres frais afférents au poste (affranchissement, portable...).

- Et je rajouterai également que la majorité des usagers sont satisfaits après notre visite, et ce malgré la redevance. On leur apporte tout de même un service non négligeable ( vérification du bon entretien des installations, recherche poussée en cas de problème d'odeur, explication aux usagers du fonctionnement de leur installation et des méthodes d'entretien appropriée, remise d'une brochure de suivi de l'entretien de l'installation, campagne de réhab aidées financièrement sur base de volontariat, aide technique en cas de réhabilitation sans aide fincancière...).

Herve (non vérifié)

lun 25/07/2011 - 21:49

Salut,

Certains de nos collègues nous font remonter des infos du site "les eaux glacées .... " qui présente il est vrai un certain intérêt.
Entre autre on y trouve une critique de la dérive de la politique de certaines collectivités (pas toutes heureusement) vis à vis de l'ANC. M. Amblard est d'ailleurs responsable de l' Association des non raccordés à l’assainissement collectif d'où le message précédent.

www.eauxglacees.com

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